Le pétrole ouvre en baisse à New York, le marché s'inquiétant de l'offre aux USA
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai perdait 1,45 dollar à 52,53 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir gagné près de cinq dollars lors des deux précédentes séances.
Comme souvent les mercredis, le marché new-yorkais est surtout attentif à la publication, prévue à 14H30 GMT, des chiffres hebdomadaire du département de l'Energie (DoE) sur l'état des réserves et de la production de pétrole aux Etats-Unis.
Or, la fédération professionnelle Americain Petroleum Institute (API), qui publie ses propres estimations le mardi, a fait état d'une hausse exceptionnelle de 12,2 millions de barils dans les stocks de brut de la semaine dernière, et cela déprime le marché, a rapporté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
On s'attend désormais à ce que les chiffres du DoE soient bien au-dessus des prévisions du marché, a-t-il ajouté.
Selon des estimations publiées avant les chiffres de l'API, les experts de l'agence Bloomberg News ne s'attendent en effet qu'à une hausse de 3,25 millions de barils des stocks de brut, et à une baisse des réserves d'essence de 2 millions barils. Les stocks de produits distillés auraient, quant à eux, progressé de 850.000 barils lors de la semaine achevée le 3 avrilPar ailleurs, les cours du pétrole devraient remonter si la production américaine a de nouveau baissé, ont prévu les experts de Commerzbank. La semaine précédente, elle avait en effet enregistré un très léger déclin, tout en se maintenant nettement au-dessus des neuf millions de barils par jour.
A ce sujet, le marché était aussi affecté à l'international par l'annonce que la production saoudienne a dépassé 10 millions de barils par jour le mois dernier et a atteint son plus niveau depuis plus de 13 ans, a noté M. Lipow.
Le marché scrute particulièrement l'attitude de Ryad, qui domine l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), car, en s'abstenant en novembre d'abaisser son plafond de production, le cartel a largement accéléré la chute des cours, qui ont perdu plus de la moitié de leur valeur entre juin et janvier avant de se stabiliser.