Le pétrole bondit à New York, encouragé par l'Arabie saoudite
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai a gagné 3 dollars à 52,14 dollars à la clôture sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché est encouragé par le fait que la compagnie publique saoudienne, Aramco, a relevé ses tarifs pour ses clients asiatiques, a mis en avant Bart Melek, de TD Securities.
Le marché surveille avec attention l'attitude de Ryad, principal acteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Le cartel a largement contribué à la baisse des prix en s'abstenant en novembre dernier d'abaisser son plafond de production.
Les cours, qui ont perdu la moitié de leur valeur depuis juin, oscillent depuis fin janvier autour de 50 dollars le baril à New York.
En outre, selon M. Melek, on se rend compte que le pétrole iranien ne va pas inonder le marché mondial pour le moment.L'Iran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) se sont entendus jeudi en Suisse sur les paramètres d'un accord âprement négocié depuis 18 mois au sujet du programme nucléaire de Téhéran. Ils doivent désormais se pencher sur les détails techniques complexes d'un accord définitif qui doit intervenir avant le 30 juin.
Le marché pétrolier new-yorkais n'avait pas pu entièrement réagir à cette annonce, intervenue en fin de séance jeudi, car il était resté fermé pour le Vendredi saint.
Ce cadre pour un accord avec l'Iran, ce n'est pas un accord, a affirmé Phil Flynn, de Price Futures Group. A priori, il n'y aura pas d'accord avec l'Iran avant le 30 juin, et l'expérience montre que ce délai ne sera probablement pas respecté.
Ensuite, il faudra encore que le pays reçoive la visite d'inspecteurs (sur le nucléaire), a-t-il continué. Puis, ils devront donner leur aval à l'Iran. Le pétrole iranien mettra au moins un an à rejoindre le marché mondial, et d'ici là, la surabondance de brut devrait se réduire.