Le pétrole ouvre en hausse à New York, face à de bons signes du Moyen-Orient
Vers 13H20 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai prenait 1,37 dollar à 50,51 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
La séance et la semaine commencent sur une note positive, a souligné Gene McGillian, de Tradition Energy. Le rebond est lié au fait que les sanctions contre l'Iran n'ont pas été levées dans l'immédiat. Il y a un accord cadre, mais on ne va pas subir tout de suite un afflux de pétrole iranien.
L'Iran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) se sont entendus jeudi en Suisse sur les paramètres d'un accord âprement négocié depuis 18 mois. Ils doivent désormais se pencher sur les détails techniques complexes d'un accord définitif qui doit intervenir avant le 30 juin.
Le marché pétrolier new-yorkais n'avait pas pu entièrement réagir à cette annonce, intervenue en fin de séance, car il était resté fermé pour le Vendredi saint.
Lundi, il bénéficiait d'autres signes encourageants du Moyen-Orient, dont une hausse par l'Arabie saoudite des prix officiels du pétrole vendu vers l'Asie, a noté M. McGillian.Le marché surveille avec attention l'attitude de Ryad, principal acteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Le cartel a largement contribué à la baisse des prix en s'abstenant en novembre dernier d'abaisser son plafond de production.
Les cours, qui ont perdu la moitié de leur valeur depuis juin, oscillent depuis fin janvier autour de 50 dollars le baril à New York.
Pour M. McGillian, le rebond de lundi risque cependant de ne pas être durable et pourrait bien n'être rien de plus qu'une tentative du marché pour se stabiliser.
L'équilibre reste défavorable entre l'offre et la demande, et on risque bien de se retrouver de nouveau sous pression, d'autant que l'on s'attend à l'annonce d'une nouvelle hausse (hebdomadaire) des réserves américaines de brut dans les chiffres que publiera mercredi Washington, a-t-il précisé.
Néanmoins, les Etats-Unis pourraient aussi apporter un peu d'optimisme, car les raffineries américaines devraient accélérer la cadence à l'approche de l'été, propice aux grands déplacements, et la demande de brut va probablement accélérer, ce qui va encourager une hausse des prix de l'or noir, a prévu Matt Smith, de Schneider Electric.
De plus, a-t-il noté, Washington a publié vendredi des chiffres jugés décevants sur l'emploi en mars, et cela éloigne la perspective d'une hausse dès juin des taux d'intérêt (de la Réserve fédérale) et encourage en conséquence une baisse du dollar, qui rend en retour plus intéressants les échanges pétroliers, libellés en monnaie américaine.