Le pétrole hésite après la prolongation des tractations sur le nucléaire iranien
Vers 10H05 GMT (12H05 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 55,14 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 3 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdaient 29 cents à 47,31 dollars.
Après une semaine de discussions marathon, les négociations sur le nucléaire iranien se poursuivaient à Lausanne, malgré l'expiration du délai du 31 mars fixé pour obtenir un accord préliminaire.
La date butoir pour les négociations a été décalée ce qui augmente les spéculations sur le fait qu'il pourrait y avoir bientôt un peu plus d'indulgence vis-à-vis des exportations de pétrole iranien, expliquait Alastair McCaig, analyste chez IG.
Il peut toujours y avoir un accord préliminaire si les puissances occidentales et l'Iran trouvent un terrain d'entente sur les restrictions sur le programme nucléaire iranien afin de lever les sanctions, notaient les analystes de PVM.Les occidentaux veulent s'assurer, en contrôlant étroitement son programme nucléaire, que l'Iran ne cherchera pas à se doter de la bombe atomique. En échange de sa coopération, Téhéran obtiendrait une levée des sanctions internationales qui étranglent l'économie iranienne depuis des années.
Une levée de sanctions économiques, y compris sur le secteur pétrolier, pourrait amener le pays à exporter autour d'un million de barils supplémentaires par jour.
Dans un marché noyé sous le pétrole, et dont les cours ont baissé de moitié depuis la mi-juin, une reprise à plein régime des exportations iraniennes n'est pas accueillie à bras à ouverts.
Mais les discussions coinçaient toujours sur des points clés mercredi, même si des progrès ont été réalisés, selon les délégations.
Accord ou pas, le moral des marchés restait en berne, selon les analystes de PVM, la croissance de l'offre mondiale de pétrole ne montrant aucun signe de ralentissement.
La production Libyenne augmente à nouveau, atteignant, selon la compagnie nationale de pétrole, autour de 564.000 barils par jour, ajoutaient-ils.
Les marchés attendaient également mercredi la sortie des statistiques du département américain de l'Énergie (DoE).
Selon les prévisions médianes des analystes interrogés par l'agence Bloomberg, les stocks américains de brut devraient avoir une nouvelle fois crevé leur plafond.
Les experts s'attendaient en effet à une nouvelle hausse des stocks de brut, de 4,2 millions de barils, mais à une baisse des réserves d'essence de 650,000 barils. Les stocks de produits distillés seraient, quant à eux, restés stables lors de la semaine achevée le 27 mars.