Le pétrole baisse en Asie, pénalisé par l'Iran
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai perdait 27 cents, à 47,33 dollars US, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai également cédant 11 cents, à 55,00 USD.
Les chefs de la diplomatie du P5+1 (USA, Chine, France, Russie, Grande-Bretagne et Allemagne) et de l'Iran se sont séparés dans la nuit et devaient se retrouver mercredi matin tôt.
L'Iranien Mohammad Javad Zarif a évoqué de bons progrès tandis que le Russe Sergueï Lavrov a parlé d'un accord de principe sur tous les aspects clés.
Un diplomate américain a nuancé ces déclarations en assurant que toutes les questions (n'avaient) pas été réglées.
L'objectif de l'accord est de s'assurer que l'Iran, dont le programme nucléaire inquiète la communauté internationale depuis le début des années 2000, ne cherchera pas à se doter de la bombe atomique, en échange d'une levée des sanctions qui étranglent son économie.Les exportations de brut iranien ont chuté de plus de 2,2 millions de barils par jour (mbj) en 2011 à environ 1,3 mbj actuellement en raison de l'embargo pétrolier instauré en 2012 par les États-Unis et l'Union européenne (UE).
Un accord avec l'Iran et une levée de sanctions économiques, y compris sur le secteur pétrolier, pourraient amener le pays à exporter autour d'un million de barils supplémentaires par jour, alors que le marché du pétrole est déjà plombé par la surabondance de l'offre.
L'Iran a une grande capacité à produire et cela inquiète les opérateurs. Surtout quand vous ajoutez à cela un marché en proie à un excédent d'offre, analyse Jonathan Barratt chez Ayers Alliance Securities à Sydney, interrogé par Bloomberg.
Cet excédent est notamment alimenté par la croissance de la production qui bat record sur record et gonfle les stocks déjà très élevés.
Selon les prévisions médianes des analystes interrogés par l'agence Bloomberg, les stocks américains de brut devraient avoir une nouvelle fois crevé leur plafond lors de la semaine achevée le 27 mars: le marché les attend en hausse de 4,5 millions de barils au cours de la semaine finissant le 27 mars, alors qu'ils avaient déjà atteint la semaine précédente un niveau inédit depuis 1982 à 466,7 millions de barils.
Le département américain de l'Énergie (DoE) doit publier mercredi les dernières données hebdomadaires sur les réserves de pétrole aux États-Unis, premier consommateur mondial.
Il devrait également faire état d'une baisse de 1,2 million de barils des stocks d'essence, et d'un repli de 750.000 barils des réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
Mardi, le baril de light sweet crude (WTI) avait perdu 1,08 dollar à 47,60 dollars à la clôture sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent avait également reculé, de 1,18 dollar à 55,11 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
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