Le pétrole baisse encore à New York en attendant un accord sur l'Iran
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai perdait 1,03 dollar à 47,65 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
S'il y a un accord, l'une des principales conséquences sera probablement un rapide allègement des sanctions qui devrait mettre du pétrole iranien supplémentaire sur le marché assez vite, a déclaré John Kilduff, chez Again Capital, estimant que ce développement pourrait intervenir sans attendre juin et la prochaine échéance des pourparlers.
On a déjà vu une augmentation dans les exportations et ventes par l'Iran et je crois que les Coréens, les Chinois et les Japonais sont impatients d'en acheter, a-t-il dit.
Les spécialistes de Commerzbank, citant des sources dans le milieu des armateurs, ont affirmé que l'Iran a au moins 30 millions de barils de pétrole à bord de superpétroliers. En d'autres termes, il peut mettre sur le marché un million de barils par jour supplémentaires pendant au moins un mois si les sanctions sont levées, sans même avoir besoin d'accroître sa production.
Un tel afflux de pétrole, dans un contexte où les cours sont déjà déprimés par la surabondance de l'offre, ne pourrait que pousser encore les cours à la baisse, alors qu'ils ont décliné de plus de moitié depuis juin.M. Kilduff a estimé qu'un baril autour de 35 dollars est une vraie possibilité.
Toutefois, vu les problèmes géopolitiques restant dans la région, à commencer par le conflit au Yémen où l'Arabie Saoudite a pris la tête d'une coalition militaire pour contrer l'avancée de rebelles chiites que l'Iran est accusé de soutenir, il juge improbable une chute bien au-delà.
Les investisseurs suivent de très près les événements à Lausanne (Suisse), où les négociateurs des grandes puissances et de l'Iran négocient toujours pied à pied pour parvenir à un compromis historique sur le nucléaire avant minuit (22H00 GMT).
Le négociateur russe, Sergueï Ryabkov, a déclaré aux journalistes espérer qu'ils seraient positivement surpris.
Parmi les investisseurs persistant à croire à un rebond possible des cours, Carl Larry, chez Frost & Sullivan, appelait à surveiller la remise en service des raffineries américaines attendue en avril après les opérations saisonnières de maintenance. Un soulagement arrive à petits pas, assurait-il.