Le pétrole baisse, le marché attend un dénouement sur le nucléaire iranien
Vers 10H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 55,06 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,23 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,11 dollar à 47,57 dollars.
Les négociateurs du P5+1 (États-Unis, Grande-Bretagne, Russie, Chine, France et Allemagne) et de l'Iran étaient à pied d'oeuvre en Suisse afin de tenter d'obtenir un compromis historique sur le programme nucléaire de Téhéran avant mardi minuit.
Les efforts considérables de ces dernières semaines ainsi que le fait que les ministres des Affaires étrangères des pays participants ont fait le voyage à Lausanne font qu'il est peu probablement que les discussions échouent, estimaient les analystes de Commerzbank.
Les Occidentaux veulent s'assurer, en contrôlant étroitement son programme nucléaire, que l'Iran ne cherchera pas à se doter de la bombe atomique. En échange de sa coopération, Téhéran obtiendrait une levée des sanctions internationales qui étranglent l'économie iranienne depuis des années.Les exportations de brut iranien ont chuté de plus de 2,2 millions de barils par jour (mbj) en 2011 à environ 1,3 mbj actuellement en raison de l'embargo pétrolier instauré en 2012 par les États-Unis et l'Union européenne (UE) pour tenter de stopper les ambitions nucléaires à vocation militaire de Téhéran.
Un accord avec l'Iran et une levée de sanctions économiques, y compris sur le secteur pétrolier, pourraient amener le pays à exporter autour d'un million de barils supplémentaires par jour, alors que le marché du pétrole est déjà plombé par la surabondance de l'offre.
Celle-ci est notamment alimentée par la croissance de la production qui bat record sur record et gonfle les stocks déjà très élevés.
Selon les prévisions médianes des analystes interrogés par l'agence Bloomberg, les stocks américains de brut devraient avoir une nouvelle fois crevé leur plafond lors de la semaine achevée le 27 mars: le marché les attend en hausse de 4,5 millions de barils au cours de la semaine finissant le 27 mars, alors qu'ils avaient déjà atteint la semaine précédente un niveau inédit depuis 1982 à 466,7 millions de barils.
Le département américain de l'Énergie (DoE) doit publier mercredi les dernières données hebdomadaires sur les réserves de pétrole aux États-Unis, premier consommateur mondial.
Il devrait également faire état d'une baisse de 1,2 million de barils des stocks d'essence, et d'un repli de 750.000 barils des réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).