Le pétrole ouvre en baisse à New York, avant les stocks américains
Vers 14H10 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars perdait 53 cents, à 49,49 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché va évoluer aujourd'hui en fonction des chiffres du rapport du Département de l'Energie (DoE) qui pourraient montrer un nouveau gonflement de stocks américains de pétrole, alors qu'ils sont déjà à des sommets, a relevé Bob Yawger, de Mizuho Securities.
Les statistiques du DoE pour la semaine achevée le 6 février devaient être publiées vers 15H30 GMT.
A plus de 413 millions de barils fin janvier, les stocks d'or noir n'ont jamais été aussi abondants aux Etats-Unis depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du ministère, et même depuis fin 1930, sur la base de données mensuelles.
Le niveau de production de pétrole du géant énergétique américain est également proche de sommets historiques.Conjugué à des doutes sur la demande mondiale et à la vigueur du dollar notamment, le boom de l'offre pétrolière américaine a très lourdement pesé sur les prix du marché. Ils ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis l'été dernier.
Selon les analystes interrogés par l'agence Bloomberg News, les stocks de brut devraient s'être encore étoffés de 3,6 millions de barils la semaine dernière.
Les stocks d'essence devraient pour leur part avoir progressé de 100.000 barils, tandis que ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient diminué de 988.000 barils.
Mais les chiffres de l'API, l'American Petroleum Institute, ont montré (mardi) soir que la hausse pourrait être moins importante que prévu, ce qui pourrait susciter un petit rebond des prix, a précisé M. Yawger.
La principale fédération du secteur pétrolier aux États-Unis, qui publie traditionnellement ses propres statistiques à la veille du rapport officiel, a prévu elle une augmentation de 1,6 million de barils de brut seulement.
Du côté de la demande, les opérateurs surveillaient l'évolution de la situation en zone euro sur le dossier de l'énorme dette grecque, au début d'une série de réunions cruciales sur le sujet. Ils craignaient qu'un échec des négociations se traduise par un défaut de paiement du pays, une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro, et la déstabilisation d'une région à l'activité économique déjà maussade.