Le pétrole baisse sur fond de négociations sur le nucléaire iranien
Vers 16H10 GMT (18H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 55,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 89 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 60 cents à 48,27 cents dollars.
Les cours du pétrole devraient rester sous pression jusqu'au milieu de la semaine, le moment où un accord devait être atteint dans les discussions sur le programme nucléaire iranien, notaient les analystes de Commerzbank.
Les chefs de la diplomatie des grandes puissances occidentales et de l'Iran se sont de nouveau retrouvés autour de la table des négociations ce lundi à Lausanne, afin de lever les derniers obstacles à un compromis avant l'échéance du 31 mars, et en perspective d'un accord final d'ici le 30 juin.
Les Occidentaux veulent s'assurer, en contrôlant étroitement son programme nucléaire, que l'Iran ne cherchera pas à se doter de la bombe atomique. En échange de sa coopération, Téhéran obtiendrait une levée des sanctions internationales qui étranglent l'économie iranienne depuis des années.Il semble qu'il y a eu des progrès de fait dans les négociations sur le programme nucléaire de l'Iran avec les puissances occidentales. Des sources proches des discussions ont suggéré qu'un accord préliminaire était proche, commentaient les analystes de PVM.
Les exportations de brut iranien ont chuté de plus de 2,2 millions de barils par jour (mbj) en 2011 à environ 1,3 mbj actuellement en raison de l'embargo pétrolier instauré en 2012 par les États-Unis et l'Union européenne (UE) pour tenter de stopper les ambitions nucléaires à vocation militaire de Téhéran.
Un accord avec l'Iran et une levée de sanctions économiques, y compris sur le secteur pétrolier, pourraient amener le pays à exporter autour d'un million de barils supplémentaires par jour, alors que le marché du pétrole est déjà plombé par la surabondance de l'offre.
Cependant, des blocages importants subsistent. Le principal point d'achoppement reste le fait que l'Iran souhaite une levée immédiate des sanctions alors que les puissances occidentales veulent que ce soit progressif, expliquait PVM.
Aucun responsable ne se risquait lundi à prévoir dans quel sens le vent allait tourner, tant ces négociations se font sur la corde raide.