Le pétrole baisse, plombé par l'offre surabondante avant les stocks US
Vers 11H40 GMT (12H40 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 55,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 88 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 47 cents, à 49,55 dollars.
Les cours du brut étaient sous une pression renouvelée depuis mardi après des commentaires de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui a estimé que les réserves mondiales vont continuer à s'étoffer avant que la production ne commence éventuellement à baisser, relevait Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.
L'AIE a estimé que les prix de l'or noir allaient se redresser ces prochaines années, mais sans atteindre de nouveaux sommets car leur faiblesse ne suffit plus à dynamiser la croissance économique ou freiner l'essor du pétrole de schiste aux États-Unis.
Si la récente tentative de rebond des cours a prouvé que les courtiers sont toujours intéressés par l'achat de la matière première et qu'ils sont prêts à sauter sur tout accès de faiblesse de la production(pour effectuer des achats à bon compte, NDLR), il faut que des baisses de productions se concrétisent pour que les prix se reprennent de façon pérenne, estimait M. Ahmad.Mais, accroissant la pression sur les cours, l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a maintenu mardi inchangées ses prévisions mensuelles de production de pétrole aux États-Unis. Quelque 9,3 millions de barils par jour (mbj) devraient être extraits en 2015 et 9,5 mbj en 2016, soit proche de son plus haut niveau historique de production annuelle observé en 1970 à 9,6 mbj, selon l'EIA.
Le net déclin de l'activité des puits de forage observé dernièrement dans le pays, en raison de la baisse de rentabilité de l'extraction du pétrole en pleine dégringolade des cours, peinait ainsi à se faire ressentir.
Dans ce contexte, les investisseurs décortiqueront mercredi les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Énergie (DoE), qui devraient faire état d'une nouvelle hausse des réserves de brut.
Selon les analystes interrogés par l'agence Bloomberg News, les stocks de brut devraient s'être étoffés de 3,6 millions de barils lors de la semaine achevée le 6 février.
À plus de 413 millions de barils, les stocks d'or noir n'ont jamais été aussi abondants aux États-Unis depuis 84 ans, sur la base de données mensuelles du DoE. Le niveau de production de pétrole du géant énergétique américain est également proche de sommets historiques.
Les stocks d'essence devraient pour leur part avoir progressé de 100.000 barils, tandis que ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) avoir diminué de 988.000 barils.