Le marché du pétrole, moins inquiet des troubles au Moyen-Orient, se replie à New York
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai perdait 90 cents à 50,53 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le complexe du brut efface un peu de la hausse d'hier liée à la géopolitique, car les peurs d'une contagion (des conflits) au Proche-Orient se calment, a commenté Matt Smith, chez Schneider Electric.
Jeudi l'intervention de l'Arabie saoudite au Yémen, à la tête d'une coalition militaire destinée à contrer l'avancée de rebelles chiites qui pourraient menacer une des grandes routes maritimes du commerce mondial, avait déclenché un mouvement d'achat à Londres comme à New York, où le pétrole a refranchi à la hausse le seuil des 50 dollars.
Mais l'expérience de l'année dernière, avec les avancées des milices terroristes de l'Etat islamique en Irak, a montré que (la crise au Moyen-Orient) ne va pas forcément créer de problèmes au niveau de l'offre, constataient les analystes de Commerzbank.
En outre les pourparlers sur le nucléaire se poursuivent entre l'Iran et les grandes nations du monde, attisant la peur d'un afflux de pétrole iranien en cas d'accord, et l'attention va revenir sur la surabondance de l'offre aux Etats-Unis avec le rapport hebdomadaire sur le nombre de puits de pétrole en activité, a ajouté M. Smith pour énumérer les facteurs expliquant la baisse des prix en fin de semaine.Carl Larry, chez Frost & Sullivan, a également souligné le souci de prudence des investisseurs, après la hausse de 4,5% des cours en une seule journée jeudi.
Il va falloir prendre du recul pour analyser la situation, a-t-il assuré, estimant que le marché avait des chances de se reprendre dans la journée.
Ne prêtez pas trop d'attention aux ventes ce matin, ajoutait-il, car quoi qu'il se passe là bas c'est loin d'être fini et il va finir par y avoir une contagion avec des conséquences plus grandes - pensez à l'Iran ou la Russie, prévenait-il.