PetroChina: bénéfice net en chute de 17% en 2014, plombé par les cours du brut
Le profit net du groupe étatique s'est établi l'an dernier à 107,17 milliards de yuans (15,9 milliards d'euros), a-t-il indiqué dans un communiqué à la Bourse de Hong Kong, où il est coté.
En 2014, la demande de pétrole et de gaz a ralenti en raison de la dégradation de la reprise économique mondiale et de pressions accrues sur la conjoncture chinoise, a insisté PetroChina.
Les cours internationaux du pétrole brut ont fluctué vivement au premier semestre avant de s'effondrer au second, abandonnant 50% de leur valeur, a ajouté le groupe.
Un violent renversement de fortune pour les groupes énergétiques chinois, qui ont par ailleurs vu leurs marges rognées encore davantage par des décisions politiques.
Soucieux de répercuter le repli des cours, Pékin a en effet imposé à 11 reprises, au cours du deuxième semestre 2014, des baisses des prix pour les produits pétroliers (lesquels sont en Chine étroitement encadrés par l'Etat).Dans ces conditions, le chiffre d'affaires de PetroChina n'a progressé que de 1,1% sur un an en 2014, à 2.280 milliards de yuans (340 milliards d'euros).
En 2015, l'économie mondiale devrait continuer sa reprise de façon maussade, secouée par des périodes d'instabilité et sous la menace d'incertitudes, alors que le secteur énergétique connaît actuellement des ajustements importants, a commenté le groupe.
De plus, les groupes pétroliers chinois sont visés depuis plus d'un an par des salves d'enquêtes anticorruption.
Le vice-président et directeur non exécutif de PetroChina, Liao Yongyuan, est ainsi sous enquête pour de graves violations de la discipline et de la loi, avaient annoncé les autorités mi-mars.
PetroChina a confirmé jeudi ces investigations, assurant que M. Liao avait entretemps démissionné de toutes ses fonctions.
Par ailleurs, Wang Yongchun, ancien vice-président de CNPC - la puissante maison-mère de PetroChina -, lui aussi inculpé pour corruption, sera présenté prochainement à un tribunal, ont rapporté cette semaine des médias d'Etat.
Selon de récentes informations de presse, Pékin étudierait la possibilité d'un rapprochement Sinopec et CNPC - une perspective démentie par Sinopec et jugée hautement improbable par des experts et acteurs industriels.
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