USA: les stocks hebdomadaires de pétrole brut montent bien plus que prévu
Lors de la semaine achevée le 20 mars, les réserves de brut ont augmenté de 8,2 millions de barils, à 466,7 millions, alors que les experts n'attendaient qu'une progression de 4,7 millions.
A ce niveau, elles se situent non seulement à un plus haut depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du DoE, mais elles atteignent aussi, sur la base de données mensuelles, un huitième record depuis novembre 1930, lorsqu'elles avaient atteint 517,02 millions.
Les stocks de brut sont, comme la semaine précédente, en hausse de 22% par rapport à la même période de l'an dernier, a précisé le DoE.
De leur côté, les stocks d'essence ont baissé de deux millions de barils à 233,4 millions, alors que les experts prévoyaient un reflux un peu plus important, de seulement 2,3 millions de barils.
Ils sont en hausse de 7,5% par rapport à leur niveau de 2014, et restent bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) sont restées stables à 125,8 millions, alors que les analystes tablaient sur un repli d'un million.
Elles sont en hausse de 12,0% par rapport à la même époque en 2014, mais restent dans la partie inférieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.
- LES RAFFINERIES ACCÉLÈRENT
La production américaine s'est établie à 9,422 millions de barils par jour (mbj), accélérant légèrement par rapport à la semaine précédente, et battant un nouveau record depuis 1983 au moins, lorsque le DoE a commencé à faire paraître ces statistiques.
Surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont augmenté de 1,9 million de barils, à 56,3 millions.
Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont augmenté de 10,6 millions de barils.
Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 19,1 millions de barils de produits pétroliers par jour, soit 2,9% de plus qu'à la même période en 2014.
La demande de produits distillés a progressé de 4,5% au cours des quatre dernières semaines, là aussi sur un an, et celle d'essence a avancé de 0,4%.
Les raffineries américaines, où s'étiole un mouvement social entamé en février, ont accéléré la cadence, fonctionnant à 89,0% de leur capacité contre 88,1% la semaine précédente.
Vers 14H50 GMT (16H50 HEC), le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai, dans le vert à l'ouverture, ralentissait sa hausse et ne prenait plus que sept cents à 47,58 dollars.