Le pétrole hésite avant les stocks américains
Vers 11H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 55,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 34 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 11 cents à 47,40 dollars.
Les cours du Brent continuaient de bénéficier de la faiblesse relative du dollar, le billet vert souffrant de la prudence de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur le calendrier d'une éventuelle hausse des taux d'intérêts.
Mais le WTI, la référence américaine du brut, restait gênée par les attentes des investisseurs d'un nouveau gonflement des stocks de pétrole aux États-Unis.
Une nouvelle semaine, une nouvelle hausse des stocks de brut aux États-Unis et à Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis). L'API (la fédération professionnelle American Petroleum Institute, NDLR) estime que les stocks de brut ont augmenté de 4,8 millions de barils, dont 2 millions à Cushing, notait Olivier Jakob de Petromatix.Après les chiffres de l'API publiés mardi, les opérateurs de marchés attendaient avec impatience ce mercredi la publication des statistiques du département américain de l'Énergie (DoE).
Les experts interrogés par l'agence Bloomberg News s'attendaient à une nouvelle hausse des stocks de brut, de 4,7 millions de barils, mais à une baisse des réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), respectivement de 2,3 millions de barils et de 1 million de barils.
Les analystes de Morgan Stanley estimaient cependant que les inquiétudes, qui ont lesté les cours du WTI ces dernières semaines, sur les limites de capacité des réserves américaines, n'étaient pas justifiées.
Le système est plus flexible qu'on ne le pense. La capacité maximale des réserves de brut ne va jamais être atteinte car, au fur et à mesure que les stocks grimpent, les différentiels des prix physiques des différents brut locaux (par rapport au WTI) changent et permettent l'ouverture d'entrepôts alternatifs et de nouveaux marchés, expliquaient-ils.
Contrairement aux années passées, les infrastructures (de stockage) ne sont plus une contrainte, concluaient-ils.