Le pétrole stagne à New York à l'issue d'une séance incertaine
Le prix du baril de light sweet crude WTI) pour livraison en mai a pris six cents à 47,61 dollars à la clôture sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir chuté la semaine dernière à son plus bas niveau depuis six ans, à 43,46 dollars.
Le marché a hésité pendant toute la séance, les cours repassant régulièrement dans le rouge ou dans le vert, pour finalement conclure sur cette hausse minime, que peu d'analystes jugeaient significative.
Les cours ont hésité, sans grandes fluctuations, a souligné Bart Melek, de Commodity Strategy TD Securities. Depuis la fin de la semaine dernière, ils profitaient d'une dynamique qui s'est dissipée.
Le gros problème, cela reste la perspective d'une nouvelle hausse de l'offre, a-t-il jugé. L'Arabie saoudite compte continuer à produire une dizaine de millions de barils par jour, et on s'attend à une nouvelle hausse des réserves américaines de brut.
Le département américain de l'Energie (DoE) publiera mercredi ses chiffres hebdomadaires sur les réserves pétrolières américaines, qui, dans les données officielles de la semaine précédente, avaient encore bondi à leur plus haut niveau depuis 1930, et particulièrement augmenté dans le terminal de Cushing, dans l'Oklahoma, référence des cours du WTI.A ce rythme, on craint que les réserves atteignent en avril les limites des capacités de stockage aux Etats-Unis, a prévenu M. Melek.
Avant le DoE, la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) publiera mardi soir ses propres chiffres, qui sont généralement scrutés avec intérêt par les analystes même s'ils y accordent moins de crédit qu'aux statistiques officielles.
Sur le plan international, plusieurs sujets géopolitiques restent en embuscade - même s'ils n'ont pas forcément d'influence sur les cours d'aujourd'hui - à la veille de la reprise des négociations sur le programme nucléaire iranien, et au moment où les violences s'aggravent au Yemen, voisin de l'Arabie saoudite, a par ailleurs annoncé Matt Smith, de Schneider Electric.