Le pétrole monte à New York dans un marché hésitant entre offre élevée et dollar faible
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai, désormais contrat de référence, prenait 43 cents à 47,88 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le dollar reste sous pression, et le marché du pétrole continue d'y réagir de façon inverse, donc il enregistre une franche hausse, a mis en avant Bob Yawger, de Mizuho Securities.
Comme les échanges pétroliers sont libellés en monnaie américaine, ils redeviennent plus intéressants pour les investisseurs, car le billet vert, monté à un très haut niveau en début d'année, s'affaiblit depuis la fin de la semaine dernière.
Pendant les deux prochains jours, on devrait voir deux tendances s'affronter, a cependant prévenu M. Yawger. D'un côté la corrélation inverse entre la faiblesse du dollar et le marché pétrolier, et de l'autre les chiffres publiés demain sur les réserves américaines, attendues en hausse. Pour le moment, c'est le dollar qui gagne, mais cela pourrait facilement changer.
Le département américain de l'Energie (DoE) publiera mercredi ses chiffres hebdomadaires sur les réserves de brut aux Etats-Unis, qui, dans les précédentes données officielles, avaient encore bondi à leur plus haut niveau depuis 1930, et particulièrement augmenté dans le terminal de Cushing, dans l'Oklahoma, référence des cours du WTI.Comme tous les mardis, la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) publiera ses propres chiffres après la fin de la séance new-yorkaise.
Signe que les cours de l'or noir, qui ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis juin face aux inquiétudes sur l'offre, restent sous pression, le prix du baril de Brent, côté à Londres, baissait de 31 cents à 55,61 dollars.
La publication de chiffres décevants sur la production manufacturière en Chine a contribué aux inquiétudes du marché, le pays étant le deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde après les États-Unis.
Enfin, plusieurs sujets géopolitiques restent en embuscade - même s'ils n'ont pas forcément d'influence sur les cours d'aujourd'hui - à la veille de la reprise des négociations sur le programme nucléaire iranien, et au moment où les violences s'aggravent au Yemen, voisin de l'Arabie saoudite, a prévenu Matt Smith, de Schneider Electric.