Le pétrole monte un peu, aidé par un dollar affaibli
Vers 17H05 GMT (18H05 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 55,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 12 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grignotait 27 cents à 46,84 dollars.
Les prix du pétrole ont effacé leurs pertes en cours d'échanges européens. Le dollar s'est encore affaibli lundi après des indicateurs américains mitigés, ce qui a apporté du soutien au prix des matières premières, notait Myrto Sokou, analyste chez Sucden Financial.
Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com, s'accordait à dire que le dollar avait aidé le prix du baril de brut ce lundi, alors que les marchés attendaient prudemment une réduction imminente de la production américaine après la nouvelle baisse du décompte de puits de forage en activité ( par la société de services pétroliers, NDLR) Baker Hughes.
Selon des chiffres publiés vendredi par Baker Hughes, le nombre de puits en activité a baissé de 41 unités la semaine dernière aux États-Unis.Depuis plusieurs semaines, ce décompte se traduit systématiquement par un déclin, ce que certains analystes présentent comme le signe d'une baisse prochaine de la production, qui contre toute attente ne s'est pas encore manifestée.
Ces espoirs risquent d'être encore déçus si les données sur les stocks américains de brut (mercredi) contredisent de nouveau le décompte des puits de forage, ajoutait M. Razaqzada.
Les cours restaient également sous la pression des propos du ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, ce week-end.
Le ministre a répété que les prix de l'or noir étaient dictés par le marché et que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) n'était pas prête à porter seule le poids d'une réduction de la production, commentaient les analystes de Commerzbank.
Nous refusons d'assumer seuls la responsabilité car (l'Opep) n'assure que 30% de l'offre sur le marché, les 70% (restants) étant hors-Opep, a indiqué Ali al-Nouaïmi dans des déclarations rapportées lundi par l'agence officielle Spa.
Tout le monde doit contribuer si nous voulons améliorer les prix car c'est dans l'intérêt de tous, a répété le ministre saoudien.
Cité par l'agence Bloomberg, Ali al-Nouaïmi a également noté que son pays produisait actuellement 10 millions de barils par jour (mbj) contre 9,85 mbj en février.
L'Arabie saoudite, qui détient 16% des réserves mondiales prouvées de pétrole, est le deuxième plus gros producteur de pétrole brut au monde, derrière la Russie.
Les commentaires du ministre du Pétrole ce week-end ont réduit les espoirs de toute consolidation imminente des prix du pétrole, constataient les analystes de Crédit Agricole.
Mais les analystes de PVM notaient cependant que, dans les propos du ministre saoudien du Pétrole, l'accent était désormais mis sur la possibilité d'un changement dans la politique de l'Opep, si les pays en dehors du cartel participent à la réduction de l'offre.