Le pétrole rebondit à New York à la faveur du dollar et d'éléments techniques
Le prix du baril de light sweet crude WTI) pour livraison en avril, dont le contrat expirait vendredi, a pris 1,76 dollar à 45,72 dollars à la clôture sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), faisant oublier sa baisse de la veille.
Beaucoup d'investisseurs sont passés à l'achat quand le dollar a vraiment décroché, et certains ont en outre rééquilibré leurs positions en raison de l'expiration du contrat pour avril, a résumé Gene McGillian, de Tradition Energy.
La force du billet vert, qui subit d'importantes fluctuations depuis une décision monétaire américaine en milieu de semaine, pénalise le marché pétrolier, car les échanges y sont libellés en dollar.
Si l'on prend un peu de recul, le marché reste à peine au-dessus de ses plus bas niveaux depuis six ans, et il n'a pas enregistré de changement fondamental, donc les prix devraient rester sous pression, a tempéré M. McGillian.
Le marché pétrolier est surtout préoccupé du niveau très élevé de l'offre mondiale, qui a largement contribué à faire baisser de plus de moitié les cours depuis juin dernier, jusqu'à leur faire atteindre en début de semaine leur plus bas niveau depuis mars 2009.Le rebond d'aujourd'hui est fragile et n'a pas de lien avec la réalité du marché, a renchéri Tim Evans, de Citi. L'équilibre de l'offre et de la demande est toujours défavorable, en partie à cause de la hausse persistante des réserves américaines de pétrole brut.
La semaine dernière, les réserves américaines ont de nouveau bondi à leur plus haut niveau depuis 1930, à 458,5 millions de barils, tandis que la production a elle aussi atteint un niveau record, à 9,4 millions de barils par jour.
Néanmois, selon un chiffre publié vendredi par le groupe parapétrolier Baker Hughes, le nombre de puits en activité a baissé cette semaine de 41 unités aux Etats-Unis.
Depuis plusieurs semaines, ce décompte se traduit systématiquement par un déclin, ce que certains analystes présentent comme le signe d'une baisse prochaine de la production, qui contre toute attente ne s'est pas encore manifestée.
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