Le pétrole termine en hausse mais reste déprimé
Vers 17H20 GMT (18H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 54,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 56 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril, dont c'est le dernier jour de cotation, gagnait 2,21 dollars, à 46,17 dollars.
Les cours ont grimpé, et cela ressemble à une traditionnelle poussée du vendredi, et puis le dollar a baissé de 1% face à l'euro, et les fermetures de positions avant l'expiration du contrat d'avril pour le WTI ce vendredi ont fait le reste, notait Ole Hansen, analyste chez Saxo Banque.
Toute la palette des matières premières a été aidée vendredi par l'accès de faiblesse du dollar, et le pétrole a suivi le mouvement, constatait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
La publication des statistiques sur les puits de forage en activité par la société de services pétroliers Baker Hughes aux États-Unis a également soutenu un peu les cours.Selon le décompte de Baker Hughes, ce chiffre a baissé de 41 unités cette semaine, à 825 puits.
Mais la tendance générale reste fondamentalement négative, tempéraient beaucoup d'analystes.
L'activité de forage aux États-Unis a énormément baissé mais l'impact sur la production a été faible jusqu'à maintenant, ont souligné les analystes de PVM qui estimaient également que la production de pétrole de schiste allait résister, car les coûts de forage sont à la baisse et la productivité des puits à la hausse.
Les perspectives d'une hausse soutenue des cours restaient maigres au vu des fondamentaux de marché: une offre croissante et surabondante, et une demande qui n'a pas vraiment été stimulée par la baisse des cours.
Le pétrole est retourné en soins intensifs et le diagnostic n'est pas bon à court terme et peut-être pas à moyen et long terme, prévenaient les analystes de PVM.
Par ailleurs, la force du billet vert des dernières semaines a réduit l'effet de la baisse des prix pour les acheteurs munis d'autres devises, car elle rend les matières premières libellées en dollar plus onéreuses, relevaient des analystes.
Les négociations sur le programme nucléaire iranien devraient aussi continuer de gêner les prix de l'or noir.
Placé sous l'égide de l'Union européenne (UE), le groupe 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France, et Allemagne) s'est donné jusqu'au 31 mars pour sceller un règlement qui garantirait que l'Iran ne possèdera jamais la bombe atomique, en échange d'une levée des sanctions.
Un accord sur le nucléaire iranien va libérer des barils qui arriveront sur les marchés, même si les sanctions ne sont pas levées avant plusieurs mois, prévenait PVM.