Pétrole: le brut baisse dans un marché surabondant
Vers 11H05 GMT (12H05 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 53,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 57 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril, et dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 51 cents à 43,45 dollars.
Les cours du pétrole demeuraient sous pression vendredi, même si le passage du contrat à terme d'avril au contrat de mai pour le WTI apportait un peu de soutien technique à la référence américaine du brut.
"Les cours du WTI n'ont pas autant chuté jeudi (en comparaison aux jours précédents où le WTI avait marqué en séance de nouveaux plus bas en six ans, NDLR), cela pourrait être dû au changement de contrat, qui devrait faire en sorte que le WTI apparaisse en forte hausse lundi", notaient les analystes de Commerzbank.
Mais les perspectives d'une hausse soutenue des cours restent maigres au vu des fondamentaux de marché: une offre croissante et surabondante, et une demande qui n'a pas vraiment été stimulée par la baisse des cours.
"Le pétrole est retourné en soins intensifs et le diagnostique n'est pas bon à court terme et peut-être pas à moyen et long terme", prévenaient les analystes de PVM.
Par ailleurs, la force du billet vert à réduit l'effet de la baisse des prix pour les acheteurs munis d'autres devises, car elle rend les matières premières libellées en dollar plus onéreuses, relevaient des analystes.
Les négociations sur le programme nucléaire iranien devraient aussi continuer de gêner les prix de l'or noir.
Placé sous l'égide de l'Union européenne (UE), le groupe 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France, et Allemagne) s'est donné jusqu'au 31 mars pour sceller un règlement qui garantirait que l'Iran ne possèdera jamais la bombe atomique, en échange d'une levée des sanctions.
"Un accord sur le nucléaire iranien va libérer des barils qui arriveront sur les marchés, même si les sanctions ne sont pas levées avant plusieurs mois", prévenait PVM.
De plus, l'insistance de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à ne pas vouloir intervenir sur les prix en réduisant son plafond de production gêne également les cours.
Le fait que le Koweït vienne de dire que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) n'avait pas d'autre choix que de maintenir les niveaux actuels de production n'est pas de nature à rassurer les investisseurs, soulignait Ric Spooner, analyste chez CMC Markets à Sydney.