Le pétrole rechute à New York, le niveau élevé de l'offre revenant au premier plan
Vers 13H20 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril perdait 1,76 dollar à 42,90 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), effaçant son rebond de 1,20 dollar de la veille.
Le rebond d'hier était lié à la faiblesse du dollar, mais cela n'a rien changé au fait que les réserves sont toujours élevées aux Etats-Unis, a expliqué Carl Larry, de Frost & Sullivan.
Comme les échanges pétroliers sont libellés en dollar, ils ont bénéficié mercredi en fin de séance d'un brusque accès de faiblesse du billet vert, à la suite d'une déclaration de la Fed, qui ne semble pas pressée de normaliser sa politique monétaire.
Toutefois, la monnaie américaine rebondit mercredi, retirant un soutien à un marché pétrolier qui semble surtout se recentrer sur l'annonce, également faite mercredi, d'un nouveau bond des réserves américaines, comme y faisait allusion M. Larry.
Le haut niveau de l'offre, aux Etats-Unis et dans le monde, est le sujet dominant d'inquiétudes sur le marché pétrolier, car il a contribué à faire baisser de plus de moitié les prix depuis juin, et à les entraîner à leur plus bas niveau en six ans.Or, les stocks de brut ont enregistré une hausse plus de deux fois plus importante qu'attendu la semaine dernière aux Etats-Unis, continuant à évoluer à des records depuis 1930, selon les chiffres du département américain de l'Énergie (DoE).
De plus, même si syndicats et raffineurs semblent proches de résoudre un conflit social entamé en février, les raffineries mettront au moins deux semaines à fonctionner pleinement, ce qui va encore faire monter les réserves, a noté M. Larry.
A l'heure actuelle, les réserves américaines ont déjà enregistré dix semaines consécutives de hausse, comme l'ont souligné les analystes de Commerzbank. Ils ont aussi noté que les stocks avaient fortement monté dans le terminal de Cushing, dans l'Oklahoma (sud), qui est très surveillé car il sert de référence aux prix du WTI.
Les stocks de brut y ont augmenté de 2,9 millions de barils à 54,4 millions, ce qui marque là aussi un record, ont-ils noté.