Le pétrole baisse après les commentaires prudents de l'AIE
Vers 17H20 GMT (18H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 57,17 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,77 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 2,02 dollars à 50,85 dollars.
Le marché du pétrole avait démarré la semaine en trombe, s'appréciant de plus d'un dollar après avoir enregistré sa meilleure performance hebdomadaire depuis 4 ans.
Mais les cours se trouvaient de nouveau sous pression mardi après des commentaires de l'AIE. L'agence a, en effet, estimé que les prix de l'or noir allaient se redresser ces prochaines années, mais sans atteindre de nouveaux sommets car leur faiblesse ne suffit plus à dynamiser la croissance économique ou freiner l'essor du pétrole de schiste aux États-Unis.
Le rapport de l'AIE qui a indiqué que le déclin de la production américaine serait limité et que le rebond des prix serait donc lui aussi limité, a eu un effet négatif prononcé sur les cours du WTI en particulier mais aussi sur le Brent, notait Jasper Lawler de CMC Markets.La surabondance de l'offre devrait donc continuer à plomber les cours, au moins pour la première moitié de l'année 2015, tant les stocks sont abondants, selon des analystes.
Une nouvelle hausse des stocks américains de brut est d'ailleurs attendue mercredi, les analystes interrogés par l'agence Bloomberg pariant d'ailleurs sur une hausse de 3,6 millions de barils lors de la semaine achevée le 6 février.
Une hausse des stocks de brut américain devrait peser sur les cours dans un marché déjà excédentaire. Les stocks d'or noir n'ont jamais été aussi abondants aux États-Unis, à plus de 413 millions de barils, depuis 84 ans, sur la base de données mensuelles du DoE. La production de pétrole américaine est également proche de sommets historiques.
Par ailleurs, le ralentissement brutal de l'inflation en Chine en janvier a inquiété les marchés sur la demande de pétrole du deuxième plus gros consommateur de la matière première au monde.
La hausse des prix à la consommation mesurée sur un an, principale jauge de l'inflation dans la deuxième économie mondiale, s'est établie à 0,8% le mois dernier, son plus bas niveau depuis novembre 2009, a indiqué mardi le Bureau national des statistiques (BNS).