Le pétrole reste sous pression avant les stocks américains
Vers 11H20 GMT (12H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 53,06 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 45 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril perdait 1,22 dollar à 42,24 dollars.
Les cours de l'or noir se trouvaient sous pression avant la publication par le département américain de l'Énergie (DoE) de ses statistiques sur les stocks de brut et de produits pétroliers mercredi.
Le dénominateur commun derrière la chute des deux contrats à termes (le WTI et le Brent) est l'offre excessive de pétrole, notait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
Les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à une nouvelle hausse des stocks de brut, de 4,4 millions de barils, mais à une baisse des réserves d'essence et de produits distillés, respectivement de 900.000 barils et de 1,5 million de barils.A 450 millions de barils, les réserves de pétrole brut aux États-Unis dépassent de 90 millions de barils le niveau moyen des stocks calculé sur cinq ans, ravivant des inquiétudes sur la capacité des réserves américaines à accueillir plus de pétrole brut.
Il se trouve que le surplus d'offre est plus extrême aux États-Unis, en comparaison avec les autres régions dans le monde, soulignait M. Razaqzada.
Autre facteur baissier pour les prix du pétrole ce mercredi: la perspective de la réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (FOMC), constatait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
La baisse du prix du baril a été accentuée par le renforcement généralisé du dollar américain face à toutes ses contreparties. La confirmation d'un durcissement monétaire en juin pourrait accentuer ce mouvement de long terme, ajoutait M. Dembik.
Par ailleurs, les négociations entre les pays du groupe 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France, et Allemagne), et l'Iran sur le programme nucléaire du pays, continuaient également de peser sur le Brent, la référence européenne du brut.
Il y a des signes sur une éventuelle convergence de position sur certains points majeurs des discussions, notaient les analystes de JBC Energy, qui prévenaient toutefois que les commentaires fermes ne manquent pas, surtout du côté des États-Unis.
Un accord avec l'Iran et une levée de l'arsenal de sanctions économiques, y compris contre le secteur pétrolier, pourraient amener le pays à exporter autour d'un million de barils de plus par jour, alors que le marché du pétrole est déjà plombé par la surabondance de l'offre.