Le pétrole recule à New York, anticipant une nouvelle hausse des stocks
Vers 14H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars perdait 41 cents, à 52,45 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Dès hier soir, on a observé quelques mouvements de vente dans la foulée d'une nouvelle hausse des prix, a noté John Kilduff, de Again Capital. Il s'agit surtout de petites prises de bénéfices et d'un petit glissement des prix face à un regain de force du dollar qui fait pression sur le marché, a-t-il expliqué.
Le marché du pétrole avait démarré la semaine en trombe, s'appréciant de plus d'un dollar après avoir enregistré sa meilleure performance hebdomadaire depuis 4 ans.
Mais il semble que nous allons voir une nouvelle hausse des réserves de brut aux Etats-Unis mercredi, à la parution des chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE), et cela pèse sur le marché, a poursuivi M. Kilduff.
Les stocks d'or noir n'ont jamais été aussi abondants aux Etats-Unis, à plus de 413 millions de barils, depuis 84 ans, sur la base de données mensuelles du DoE. Le niveau de production de pétrole du géant énergétique américain est également proche de sommets historiques.Le déclin d'activité des puits de forage va prendre du temps avant de se traduire dans les chiffres de production. Cela ne devrait pas survenir avant le deuxième semestre, et après l'euphorie liée au déclin du nombre de plateformes pétrolières, les chiffres du DoE mercredi devraient marquer un retour à la réalité sur l'abondance de l'offre de l'offre, a estimé l'analyste.
Le marché assimilait par ailleurs les conclusions d'un rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) sur le marché pétrolier à moyen terme paru mardi.
Selon le bras énergétique des pays développés, les prix de l'or noir devraient se redresser ces prochaines années, dopés par une demande vigoureuse. Mais ils ne devraient pas parvenir à atteindre de nouveaux sommets car leur faiblesse ne suffit plus à dynamiser la croissance économique ou freiner l'essor du pétrole de schiste aux Etats-Unis.
Le rééquilibrage du marché devrait intervenir relativement rapidement mais sa portée sera relativement limitée, avec des prix se stabilisant à des niveaux plus élevés que les points bas observés récemment, mais nettement inférieurs aux sommets de ces trois dernières années, précise l'AIE.