L'industrie pétrolière au Royaume-Uni réclame une baisse de ses taxes
La fédération du secteur, Oil and Gas UK, demande au ministre des Finances, George Osborne, une baisse de 10 points ou plus de l'imposition supplémentaire sur les profits venant directement du secteur du pétrole et du gaz, l'une des trois taxes auquel le secteur est assujetti.
George Osborne qui avait déjà annoncé une baisse de l'imposition supplémentaire, à 30% au lieu de 32%, lors de sa déclaration d'automne, s'était alors empressé, dans la foulée du rapport morose de la fédération sur l'exploration, de dire qu'il serait prêt à prendre de nouvelles mesures.
Toutes taxes confondues, pour le moment, l'industrie est imposée entre 60% et 80%, et cela n'encourage pas un niveau suffisant d'investissement, précise la fédération à l'AFP.
Un signal clair doit être envoyé afin d'attirer et de conserver les investissements nécessaires à long-terme. Les investisseurs doivent être encouragés à persévérer au Royaume-Uni, martèle la fédération.
Ces dernières années, l'exploration s'est effondrée et en 2014 seuls 14 nouveaux puits ont été forés, soit le rythme le plus faible depuis 1965.Pour l'organisation d'entrepreneurs écossais N56, le temps presse: le Royaume-Uni un besoin d'un système d'imposition centralisé qui reconnaisse le fait que la mer du Nord est une région mature où la production de pétrole est par conséquent plus onéreuse que dans d'autres régions.
En mer du Nord, les gisements marins très profonds exigent, pour être exploités, des techniques de plus en plus pointues et onéreuses.
Le régime de taxe du secteur du pétrole et du gaz devrait être fait pour maximiser l'impact sur l'économie plutôt que sur les revenus de court terme du ministère de l'économie, estime Graeme Blackett, auteur d'un rapport de N56 sur l'industrie pétrolière.
De nombreux acteurs du secteur appellent le ministère à regarder du côté de la Norvège, où l'exploration de nouveaux réservoirs en mer du Nord est encouragée par un régime fiscal favorable.
Pour simplifier, la Norvège propose un crédit d'impôt pour la recherche et le développement, explique M. Blackett.
Et pour N56, si le Royaume-Uni mettait en place une telle mesure, cela attirerait une plus grosse part des investissements d'exploration mondiaux du secteur du pétrole et du gaz.
Toutefois, pour la fédération Oil and Gas UK, le modèle norvégien n'est pas forcément un exemple à suivre.
Nous préférons une route différente: celle des taxes peu élevées, du management prudent des coûts et des récompenses appropriées pour les investisseurs, suggère-t-on chez Oil and Gas UK.