Le pétrole hésite mais reste lesté par une offre surabondante
Vers 17H20 (18H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 53,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 39 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril grignotait 15 cents à 44,03 dollars.
La référence américaine du brut avait atteint lundi un nouveau plus bas en six ans, à 42,63 dollars le baril à cause notamment d'inquiétudes sur la capacité des réserves aux États-Unis à accueillir plus de pétrole brut.
Mais le WTI s'est légèrement repris, même s'il se trouvait toujours sous pression avant la publication des stocks de brut américain mercredi, les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendant à une hausse de 4 millions de barils.
Le nouveau déclin des cours de la référence américaine WTI à un nouveau plus bas en six ans, grossit le trait de la faiblesse des cours, notaient les analystes de Capital Economics.Pour ces analystes, il est possible que les cours du WTI chutent à nouveau, car les coûts d'opération à court-terme pour beaucoup de puits de pétrole aux États-Unis sont de l'ordre de 10 à 20 dollars le baril.
Mais la baisse du nombre de puits de forage en activité commence à se traduire par une baisse de la croissance de la production américaine tempéraient-ils.
Les cours du Brent restaient pour leur part lestés par les négociations entre les pays du groupe 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France, et Allemagne), et l'Iran sur le programme nucléaire du pays.
Placé sous l'égide de l'Union européenne (UE), le groupe s'est donné jusqu'au 31 mars pour sceller un règlement qui garantirait que l'Iran ne possèdera jamais la bombe atomique, en échange d'une levée des sanctions.
Un assouplissement des sanctions économiques contre les exportations de brut iranien gênerait les cours, soulignaient les analystes de JBC Energy.
Un accord avec l'Iran et une levée de l'arsenal de sanctions économiques, y compris contre le secteur pétrolier, pourraient amener le pays à exporter autour d'un million de barils de plus par jour, alors que le marché du pétrole est déjà plombé par la surabondance d'offre.
Le marché n'a pas besoin de plus de pétrole iranien. Et si un accord ne va pas immédiatement se traduire par une levée des sanctions, les expériences passées suggèrent que, lorsque les tensions se dissipent, plus de barils sont exportés et la mise en application des sanctions s'assouplit, expliquaient les analystes de du courtier PVM.
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