L'Iran approuve un budget moins dépendant du pétrole
Le texte a été approuvé lundi par le conseil des Gardiens de la constitution, chargé de valider le budget, et transmis au Parlement, quelques jours seulement avant l'échéance du 21 mars, le Nouvel an iranien.
Le budget se monte à 8.467.411 milliards de rials (environ 297 milliards de dollars au taux de change officiel), selon l'agence Tasnimnews qui a publié les grandes lignes du texte.
Les revenus pétroliers atteignent 19,6 milliards de dollars, sur la base d'un dollar au taux officiel de 28.500 rials.
Le poids du pétrole dans le budget a chuté de manière significative et atteint maintenant 25%, alors qu'il était de 50% ces trois dernières années, a expliqué lundi soir le président du Parlement, Ali Larijani.
Selon M. Larijani, le prix du baril a été fixé à un minimum de 40 dollars, contre une prévision à 72 dollars présentée par le gouvernement en décembre.En cas de montée des prix au second semestre, le surplus engrangé ira dans des projets de développement des infrastructures, a-t-il ajouté.
Les exportations de brut iranien ont chuté de plus de 2,2 millions de barils par jour (mbj) en 2011 à environ 1,3 mbj actuellement en raison de l'embargo pétrolier instauré en 2012 par les Etats-Unis et l'Union européenne pour tenter de stopper les ambitions nucléaires de Téhéran.
Le pays souffre également de la chute du prix du baril, qui se situe sous les 50 dollars alors qu'il valait plus de deux fois plus en juin dernier.
L'Iran a vendu le baril de brut à 44 dollars en moyenne depuis début 2015, avait indiqué le ministère du Pétrole en février.
Même si la République islamique dispose des quatrièmes réserves mondiales de pétrole, qui reste sa première source de revenus en devises, le pays tente de sortir de sa dépendance à l'or noir, notamment grâce à l'énergie nucléaire.
Les Occidentaux et Israël soupçonnent toutefois l'Iran de chercher à obtenir l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément.
Des négociations entre l'Iran et les grandes puissances sont actuellement sur ce sujet sensible.