Le pétrole baisse, plombé par un excédent d'offre
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 52,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 95 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril perdait 89 cents à 42,99 dollars.
Les cours du WTI restent sur la défensive pour le sixième jour d'affilée et se rapprochent de leur plus bas en six ans, notait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
La référence américaine du brut avait atteint lundi un nouveau plus bas en six ans, à 42,85 dollars le baril à cause notamment d'inquiétudes sur la capacité des réserves aux États-Unis à accueillir plus de pétrole brut.
Le WTI se trouvait ainsi mardi sous pression avant la publication des stocks de brut américain mercredi, les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendant à une hausse de 4 millions de barils.Les cours du Brent restaient pour leur part lestés par les négociations entre les pays du groupe 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France, et Allemagne), et l'Iran sur le programme nucléaire du pays.
Placé sous l'égide de l'Union européenne, le groupe s'est donné jusqu'au 31 mars pour sceller un règlement qui garantirait que l'Iran ne possèdera jamais la bombe atomique, en échange d'une levée des sanctions.
Un assouplissement des sanctions économiques contre les exportations de brut iranien gêne les cours, soulignaient les analystes de JBC Energy.
Un accord avec l'Iran et une levée de l'arsenal de sanctions économiques, y compris contre le secteur pétrolier, pourraient amener le pays à exporter autour d'un million de barils de plus par jour, alors que le marché du pétrole est déjà plombé par la surabondance d'offre.
Le marché n'a pas besoin de plus de pétrole iranien. Et si un accord ne va pas immédiatement se traduire par une levée des sanctions, les expériences passées suggèrent que, lorsque les tensions se dissipent, plus de barils sont exportés et la mise en application des sanctions s'assouplit, expliquaient les analystes de du courtier PVM.