Le pétrole baisse plombé par la surabondance d'offre
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 53,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,43 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Le Brent était tombé vers 15H00 GMT à son plus bas niveau depuis début février, à 52,50 dollars le baril.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 89 cents, à 43,95 dollars.
Les cours de la référence américaine du brut sont tombés lundi vers 15h00 GMT à un nouveau plus bas en six ans à 42,85 dollars le baril.
Pour de nombreux analystes, le marché demeure plombé par les mêmes facteurs baissiers qui ont fait dégringoler les cours du pétrole de 60% entre juin 2014 et janvier: une demande morose et une offre surabondante.Et beaucoup d'entre eux avaient appelé à la plus grande prudence après le rebond des cours en février, prévenant que celui-ci ne s'était pas construit sur de solides fondations, les marchés du pétrole restant largement excédentaires.
Les cours du pétrole s'étaient en effet stabilisés au mois de février aidés par les températures froides dans l'hémisphère nord, des intempéries retardant les chargements en Irak ou au Koweït, ainsi que des perturbations liées aux violences en Libye.
La publication du rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) publié ce lundi a conforté les opérateurs de marché pariant sur une baisse de l'or noir.
Le cartel a en effet souligné dans son rapport que les cours du pétrole avaient défié les fondamentaux de marché en février, aidés par une amélioration de la demande physique, les perturbations d'offre et des spéculations sur le fait que les prix bas du pétrole avaient commencé à affecter la production américaine.
Selon le rapport de l'Opep la production du cartel est légèrement tombé en février, par rapport au mois précédent, mais ceci est dû a des facteurs involontaires et non à une décision de l'Opep de réduire leur offre pour supporter les prix, notaient les analystes de Capital Economics.
L'offre devrait continuer à être surabondante cette année, ajoutaient-ils, en soulignant toutefois qu'une diminution de la production des pays hors-Opep combinée à une hausse de la demande devrait tirer les prix vers le haut en 2016.
Mais pour le moment, le marché reste lesté par un excédent d'offre proche d'un million de barils par jour (mbj), a rappelé le cartel.
Aux États-Unis, le WTI continuait de dégringoler à cause des inquiétudes autour du fait que les réserves américaines pourraient atteindre leur maximum avant que la production des États-Unis ne commence à décliner, constatait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.