Le pétrole ouvre en baisse à New York à 44,26 dollars le baril
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril perdait 58 cents à 44,26 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir déjà baissé de 2,21 dollars vendredi.
Pour Bill Baruch, chez iiTrader, le marché est dans l'expectative, et après s'être rapproché dans la nuit de ses niveaux les plus bas de l'année à 43,58 dollars le baril, et les plus bas depuis six ans, nous pourrions arriver à des retournements intéressants dans la semaine.
Il a souligné que le changement technique des contrats de référence, tant pour le Brent coté à Londres que pour le WTI échangé à New York cette semaine pourrait apporter de la volatilité cette semaine.
Reste que le rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) publié lundi n'a rien fait pour ramener l'optimisme sur le marché.
L'Opep a en effet laissé inchangées ses prévisions d'offre et de demande moyennes en 2015, confirmant donc l'existence d'une surabondance d'offre. Elle s'est également étonnée de la remontée de cours intervenue en février, qui défie les fondamentaux.Après une baisse des cours de près de 10% la semaine dernière, le sentiment baissier a été attisé, et les positions à la hausse ont été dénouées, a estimé Matt Smith chez Schneider Electric.
En outre les pourparlers sur le nucléaire iranien continuent d'être suivis de près par le marché: la perception qu'un allègement des sanctions pourrait mettre plus de pétrole sur le marché pourrait faciliter une nouvelle baisse des prix, relevaient les analystes de Barclays.
Pour autant ils appelaient à la prudence car, même en cas d'accord, les sanctions ne seront pas levées d'un coup - sans compter que l'issue des pourpalers est incertaine.
Enfin l'évolution du dollar, qui reste très élevé même s'il a perdu un peu de terrain depuis vendredi soir, à 1,0558 dollar pour un euro lundi, ne plaide pas pour un raffermissement des cours. Les contrats sont en effet libellés en dollars, et tout renforcement du billet vert est susceptible de décourager les acheteurs munis d'autres devises.
chr/pb