Le pétrole tombe a un nouveau plus bas en six ans
Vers 11H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 53,38 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 79 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Le Brent est tombé durant les échanges asiatiques à son plus bas niveau depuis début février, à 53,33 dollars le baril.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 44 cents à 44,40 dollars.
Les cours de la référence américaine du brut sont tombés lundi à un nouveau plus bas en six ans à 43,57 dollars le baril.
Beaucoup d'analystes avaient appelé à la plus grande prudence après le rebond des cours en février, prévenant que celui-ci ne s'était pas construit sur de solides fondations, les marchés du pétrole restant largement excédentaires. Les cours du pétrole avaient entamé une phase de stabilisation au mois de février aidés par les températures froides dans l'hémisphère nord, des intempéries retardant les chargements en Irak ou au Koweït, ainsi que des perturbations liées aux violences en Libye.
Mais la sortie du rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a fait pression sur les cours de l'or noir vendredi, et principalement sur ceux du WTI, la référence américaine.
La raison citée par l'AIE est un énorme excédent d'offre qui vient principalement de la production croissante des États-Unis (alimentée par la production de pétrole de schiste, NDLR), notaient les analystes de Commerzbank.
L'AIE a en effet pointé du doigt la croissance de l'offre américaine qui n'a montré jusqu'à maintenant peu de signes de ralentissement et qui continue de défier les attentes.
L'agence avait également nourri vendredi les inquiétudes des marchés sur la capacité des réserves américaines à accueillir plus de pétrole brut.
Et une nouvelle baisse du nombre de puits de forage en activité aux États-Unis n'a, cette fois-ci, pas suffit à rassurer les marchés.
D'après l'entreprise de services pétroliers Baker Hughes, il y avait 56 puits de forage en activité de moins la semaine dernière, par rapport à la semaine précédente, portant le total à 866 unités.
Cela correspond à une baisse de 46,2% depuis le pic d'octobre dernier, mais les investisseurs sont restés indifférents, les effets de la baisse du décompte de plateformes restant à voir, commentaient les analystes de JBC Energy.
Par ailleurs, les marchés attendaient également la sortie du rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui devait être publié à 12H00 GMT.