Le pétrole finit en baisse à New York en dépit du repli du dollar
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril a perdu 1,12 dollar à 47,05 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
C'est une déception vu le repli du dollar, a commenté Phil Flynn, chez Price Futures Group, en notant toutefois que les cours se maintiennent dans une fourchette étroite depuis plusieurs jours.
Habituellement le dollar en baisse rend le pétrole plus intéressant pour les acheteurs car les échanges sont libellés en billets verts. Jeudi le dollar a fléchi après avoir franchi un nouveau seuil en hausse face à l'euro, à 1,05 dollar pour un euro.
Selon M. Flynn, le marché new-yorkais du pétrole a souffert d'une estimation des réserves au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud) publiées jeudi par la firme Genscape, indiquant qu'elles restent de plus en plus près d'arriver à capacité - et qui pourrait surcompenser un optimisme qui avait surpris la semaine dernière.
Pour sa part le département de l'Energie a indiqué mercredi que les réserves de brut ont monté de 4,5 millions de barils à 448,9 millions la semaine dernière, marquant un nouveau record depuis 84 ans qui n'a guère surpris les analystes.En outre, a noté M. Flynn, le trafic répond dans le chenal de Houston, qui avait été paralysé pendant trois jours par le brouillard et une collision entre pétroliers. Des bateaux restés coincés au large vont désormais pouvoir décharger leur cargaison, mettant encore un peu plus de barils sur le marché.
Plus globalement, le marché pourrait aussi se demander si la croissance américaine n'amorce pas un ralentissement, vu le mauvais chiffre des ventes de détail, qui ont reculé en février.
Les marchés ont de quoi s'inquiéter qu'il y ait un ralentissement de la demande aux Etats-Unis et potentiellement au niveau mondial, a déclaré Bart Melek, chez TD Securities.