Le pétrole monte après avoir digéré les stocks américains
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 58,16 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 24 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 24 cents à 48,41 dollars.
Les cours de l'or noir sont repartis à la hausse après la publication des stocks de brut américain mercredi.
Ce rebond s'explique, selon Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, par le fait que les chiffres du département américain de l'Énergie (DoE) étaient légèrement en dessous du consensus des analystes.
En effet, lors de la semaine achevée le 6 mars, les réserves de brut ont augmenté de 4,5 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg attendaient une progression de 4,6 millions.Mais pour de nombreux analystes le marché demeure plombé par les mêmes facteurs baissiers qui ont fait dégringoler les cours du pétrole de 60% entre juin 2014 et janvier: une demande morose et une offre surabondante.
La dernière fois qu'il y a eu un tel surplus d'offre remonte à 1986 et il fallut alors attendre près de 15 ans pour que les prix du baril de pétrole renouent durablement avec des niveaux plus élevés, expliquait M. Dembik.
Si l'histoire venait à se répéter, l'année 2014 marquerait seulement le début d'une baisse des prix qui aurait toutes les chances de s'éterniser pendant plusieurs années, ajoutait-il.
Les marchés attendaient désormais des indices sur la santé de la demande avec la publication vendredi du rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui donne chaque mois une estimation de l'état du marché international du pétrole et des projections sur l'offre et la demande d'or noir pour les 12 à 18 prochains mois.
Le groupe suisse Vitol, le plus gros négociant en hydrocarbure au monde, a noté dans ses résultats publiés jeudi, que la demande devrait s'améliorer dans un futur proche car les perspectives économiques progressent et devraient être aidées par des prix de l'énergie moins onéreux.
Mais Vitol a aussi souligné aussi que des incertitudes demeurent à la fois du côté de la demande et de l'offre.
Les risques géopolitiques continuent de jeter une ombre sur la production et la demande dans beaucoup de régions, et d'autres facteurs comme les incertitudes autour du coût marginal de production de pétrole de schiste aux États-Unis sont essentiels pour comprendre l'offre future, a ajouté Vitol.