Le pétrole hésite après les stocks américains
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 57,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 65 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 64 cents à 47,65 dollars.
Les cours du Brent, la référence européenne du brut, se sont légèrement repris après la publication des statistiques hebdomadaires du Département américain de l'Énergie (DoE). Le Brent avait pourtant marqué vers 09H00 GMT un nouveau plus bas depuis près d'un mois à 55,92 dollars le baril.
Les chiffres des stocks américains sont baissiers pour le WTI et l'écart de prix entre la référence américaine et le Brent (plus onéreux) s'est accru, notait Ole Hansen, analyste de Saxo Bank.
Lors de la semaine achevée le 6 mars, les réserves de brut ont augmenté de 4,5 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg attendaient une progression de 4,6 millions.Mais la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) avait fait état mardi d'une baisse des stocks de brut de 400.000 barils dans la semaine achevée le 6 mars, d'où une certaine pression ce mercredi sur le WTI.
De plus, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis), qui servent de référence au WTI ont de nouveau augmenté la semaine dernière, après un net ralentissement la semaine précédente, gagnant 2,3 millions de barils.
Les stocks de Cushing s'approchent de leur record historique et la production aux États-Unis continue de progresser malgré la baisse du nombre de puits de forage, soulignait M. Hansen.
La production américaine s'est établie à 9,366 millions de barils par jour (mbj), accélérant par rapport à la semaine précédente, et battant un nouveau record depuis 1983 au moins, lorsque le DoE a commencé ses statistiques.
La production américaine en février a atteint 9,4 millions de barils par jour (mbj) et devrait tourner autour de 9,3 mbj en 2015 et 9,5 mbj en 2016, s'approchant du record annuel de production de 1970, selon des estimations de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) qui émane du Département américain de l'Énergie (DoE).
Mais les analystes de DNB Markets, qui rappelaient que les chiffres hebdomadaires du DoE ne sont que des estimations, considéraient qu'il était encore un peu tôt pour que l'énorme baisse du nombre de puits de forage ait un réel impact sur la production.
De leur côté, les stocks d'essence ont légèrement baissé, de 200.000 barils, alors que les experts tablaient sur un reflux nettement plus important, de 1,7 million de barils.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles, augmenté de 2,5 millions de barils à l'inverse des prévisions des analystes qui annonçaient une baisse de 2,3 millions.
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