USA: les stocks hebdomadaires de brut montent sans surprise
Lors de la semaine achevée le 6 mars, les réserves de brut ont augmenté de 4,5 millions de barils à 448,9 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg News attendaient une progression de 4,6 millions.
A ce niveau, elle se situent non seulement à un plus haut depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du DoE, mais elle signent aussi, sur la base de données mensuelles, un sixième record consécutif depuis novembre 1930, lorsqu'elles avaient atteint 517,021 millions.
Les stocks de brut sont en hausse de 21,3% par rapport à la même période l'an dernier, a précisé le ministère.
De leur côté, les stocks d'essence ont légèrement baissé, de 200'000 barils à 239,9 millions, alors que les experts tablaient sur un reflux nettement plus important, de 1,7 million de barils.
Ils sont en hausse de 7,2% par rapport à leur niveau de 2014, et restent bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles, augmenté de 2,5 millions de barils à 125,5 millions, à l'inverse des prévisions des analystes qui annonçaient une baisse de 2,3 millions.
Elles sont en hausse de 10,1% par rapport à la même époque en 2014, mais restent dans la partie inférieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.
LES RAFFINERIES ACCÉLÈRENT
La production américaine s'est établie à 9,366 millions de barils par jour (mbj), accélérant par rapport à la semaine précédente, et battant un nouveau record depuis 1983 au moins, lorsque le DoE a commencé à faire paraître ces statistiques.
Surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI et avaient nettement ralenti leur hausse la semaine précédente, ont repris un rythme soutenu et augmenté de 2,3 millions de barils, à 51,5 millions.
Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont augmenté de 2,5 millions de barils.
Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 19,6 millions de barils de produits pétroliers par jour, soit 5,5% de plus qu'à la même période en 2014.
La demande de produits distillés a progressé de 12,8% au cours des quatre dernières semaines, là aussi sur un an, et celle d'essence a avancé de 2,8%.
Toujours frappées par une grève entamée le mois dernier, les raffineries américaines ont néanmoins accéléré la cadence, fonctionnant à 87,8% de leur capacité contre 86,6% la semaine précédente.
Vers 14H55 GMT/15h55 HEC, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril, qui s'était orienté dans le rouge peu après l'ouverture, accentuait un peu sa baisse et perdait 64 cents à 47,65 dollars.