Le pétrole se stabilise mais reste fragile avant les stocks américains
Vers 11H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 56,52 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 13 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grignotait 23 cents à 48,52 dollars.
Les cours du Brent continuaient de souffrir de la force du dollar mercredi, dans un marché toujours déprimé par la surabondance d'offre, tombant même vers 09H00 GMT à 55,92 dollars le baril, un nouveau plus bas niveau depuis le 12 février.
Les cours avaient perdu entre mi-juin et mi-janvier près de 60% de leur valeur, lesté notamment par une hausse de la production aux États-Unis, impulsée par le boom du pétrole de schiste.
Et la production américaine montre, pour le moment, peu de signes d'essoufflement, malgré la baisse du nombre de puits de forage constatée depuis la fin de l'année dernière, selon des analystes.La production américaine en février a atteint 9,4 millions de barils par jour (mbj) et devrait tourner autour de 9,3 mbj en 2015 et 9,5 mbj en 2016, s'approchant du record annuel de production de 1970, selon des estimations de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) qui émane du Département américain de l'Énergie (DoE).
L'EIA a également estimé que les prix du Brent devraient atteindre 59 dollars le baril en moyenne en 2015, soit deux dollars de plus que lors des prévisions du mois dernier. Le WTI pourrait s'échanger autour de 7 dollars de moins que la référence du brut européenne, à 52 dollars le baril.
Dans ce contexte, les investisseurs attendaient avec impatience les statistiques hebdomadaires sur les stocks de pétrole américain du DoE.
La fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) a fait état mardi d'une baisse des stocks de brut dans la semaine se terminant le 6 mars.
Si le DoE confirme une baisse des stocks de brut aux États-Unis cela pourrait faire grimper les prix du pétrole mercredi, soulignaient les analystes de Commerzbank.
Si les résultats peu probables de l'API étaient également rapportés par le DoE, nous aurions affaire à la première baisse hebdomadaires des réserves américaines depuis 9 semaines, notait Ole Hansen de Saxo Bank.
Les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient, pour leur part, à une nouvelle hausse des stocks de brut, de 4,6 millions de barils, mais à une baisse des réserves d'essence et de produits distillés, respectivement de 1,7 million de barils et de 2,3 millions de barils.