Le pétrole ouvre en baisse à New York, le marché hésitant de nouveau sur l'offre
Vers 14H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude pour livraison en avril perdait 59 cents à 50,93 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché continue à se consolider après être tombé à son plus bas niveau depuis six ans en janvier, a jugé Gene McGillian, de Tradition Energy. Si on n'observe pas de progrès au niveau de la production, on va vite se retrouver sous pression de nouveau.
Dans ce domaine, les investisseurs ont plutôt bien réagi mercredi au rapport hebdomadaire du Département de l'Energie (DoE) des Etats-Unis sur l'état des réserves de brut, malgré un bond de plus de dix millions de barils, nettement plus fort que prévu.
Le prix du pétrole a terminé en hausse d'environ un dollar à New York après cette publication, et il continuait à sembler immunisé contre les mauvaises nouvelles, se sont étonnés les experts de Commerzbank.
Encore une fois, le marché, sur lequel les prix ont perdu environ la moitié de leur valeur depuis juin, s'est initialement focalisé sur les éléments relativement positifs ressortant des statistiques, avant de déprimer de nouveau.Encore un rapport choc qui ne s'est pas traduit par une nouvelle faiblesse des cours, a commenté Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank, à propos de la première réaction du marché.
Pour lui, les opérateurs ont été réconfortés par le fait que la hausse des stocks de Cushing (Oklahoma, sud) ne s'est pas accélérée.
Les réserves du terminal pétrolier de Cushing, qui servent de référence au WTI, n'ont en effet progressé que de 500.000 barils, à 49,2 millions - marquant un net ralentissement.
De plus, l'annonce d'un état de force majeure en Libye allège probablement un peu les inquiétudes liées au rapport du DoE, a estimé Gene McGillian.
La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé mercredi qu'elle était obligée de déclarer dans l'urgence l'état de force majeure sur onze champs pétroliers, après la multiplication des attaques contre les sites de cette région.
Elle a aussi menacé de fermer tous les champs et ports pétroliers si la sécurité ne s'améliorait pas sur les sites.
Le vide politique créé en Libye fait que la production du pays ne va certainement pas atteindre les niveaux connus en 2012, à 1,5 millions de barils par jours de sitôt, ont souligné les analystes de PVM.
La production libyenne tournait autour des 400.000 barils par jour au début de la semaine, elle est probablement moindre maintenant que l'état de force majeure a été déclaré, ont-ils ajouté.