Le pétrole monte dans un marché volatil
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 61,50 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,96 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 75 cents à 50,34 dollars.
Les prix de la référence européenne du brut se sont maintenus en hausse mardi, après avoir perdu près de 5% de leur valeur la veille.
Le Brent avait pourtant terminé sur une bonne note en février, gagnant près de 18% sur le mois, une performance plus vue depuis mai 2009.
Les cours du baril de Brent continuent d'osciller autour des 60 dollars et mardi c'est au tour des investisseurs pariant sur une hausse des prix de défendre leurs cas, notaient Alastair McCaig, analyste d'IG.La faiblesse des prix lundi a été vue par une majorité d'opérateurs comme une bonne opportunité d'acheter, selon les analystes de Commerzbank, ce qui a soutenu les cours du Brent mardi.
Il est impossible de savoir combien de temps ce schéma (spéculatif) va continuer, notait-on chez Commerzbank.
La référence du brut européenne a également reçu un peu de soutien après des raids aériens en Libye.
Selon Ali al-Hassi, porte-parole des gardes des installations pétrolières, deux avions ont tenté de bombarder le terminal pétrolier d'Al-Sedra, dans le Croissant pétrolier à l'est de la Libye.
La production en Libye serait repassée au-dessus des 400.000 barils par jour, selon la compagnie nationale de pétrole libyenne - ce qui avait commencé à gêner les cours du Brent - mais les récents événements ont ravivé les craintes de perturbations de production dans ce pays plongé dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
Le WTI progressait légèrement lui aussi, aidé par un rebond technique mardi mais la surabondance d'offre sur les marchés continuait de peser sur les prix de la référence américaine du brut, la plupart des analystes n'entrevoyant pas de rebond ferme avant le deuxième semestre 2015, voir la fin de l'année.
Les réserves de Cushing (Oklahoma, sud) peuvent encore accueillir plus de 20 millions de barils et l'on s'attend à ce qu'elles soient remplies, ce qui va mettre sous pression le WTI, notaient les analystes de PVM.
Les statistiques hebdomadaires du Département américain de l'Énergie (DoE) qui sortent le mercredi devraient donc continuer à influencer les cours du WTI.
Une nouvelle hausse des stocks américains de brut est d'ailleurs attendue mercredi, les analystes interrogés par l'agence Bloomberg pariant sur une hausse de 4,1 millions de barils lors de la semaine achevée le 27 février.
Les marchés prêtaient également attention aux négociations sur le nucléaire iranien qui ont repris lundi.
Les puissances occidentales, qui ont imposé à l'Iran un arsenal de sanctions économiques, y compris contre le secteur pétrolier, sont engagées dans de difficiles négociations avec Téhéran pour le convaincre d'abandonner son programme nucléaire controversé.
Il y a une chose dont le marché du pétrole n'a pas besoin: c'est le pétrole iranien, constataient les analystes de PVM.