Pétrole: le brut baisse à New York, le pessimisme persistant sur l'offre
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril perdait 58 cents à 49,18 USD le baril, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex)vers 15H00 GMT.
"Ce matin on prête attention aux pourparlers sur le nucléaire iranien, et aux déclarations du ministre des Affaires étrangères faisant état de tentatives pour arriver à un accord cette semaine", a déclaré John Kilduff, d'Again Capital. "Si cela arrive cela se traduira par des millions de barils supplémentaires de brut iranien sur le marché."
Il a également fait état d'une reprise de la production en Libye, à la faveur d'une accalmie des affrontements. Selon Phil Flynn, de Price Futures Group, la production libyenne est remontée à plus de 400'000 barils par jour.
Enfin, les températures les plus rigoureuses de l'hiver américain semblaient devoir se réchauffer un peu, conduisant à un reflux de la demande de carburant aux Etats-Unis.
De son côté Matt Smith, de Schneider Electric, a estimé que le baril coté au NYMEX souffrait de la hausse des stocks au terminal de Cushing (Oklahoma, sud). Il a également fait écho à l'analyse de M. Kilduff en évoquant la crainte d'un "excès d'offre mondiale" attisée par la perspective d'un accord entre l'Iran et les pays occidentaux.
Ce reflux des cours du WTI fait suite à une hausse d'un peu plus de 1,5 USD sur l'ensemble du mois de février, beaucoup moins marquée que celle du Brent, qui avait gagné une dizaine de dollars à Londres.
Lundi le Brent affichait également un recul à Londres, les marchés restant prudents vis-à-vis de la robustesse du rebond des cours.
"Les marchés du pétrole sont soutenus par quelques fondamentaux éphémères, comme les retards de chargements en Irak, et des bribes de confiance, mais nous nous attendons à ce que les prix s'affaiblissent à nouveau dès que ces facteurs s'estompent", ont souligné les analystes de Barclays.