Le pétrole recule dans un marché prudent
Vers 11H45 GMT (12H45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 61,32 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,26 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 90 cents à 48,86 dollars.
Les cours du Brent ont augmenté en février, gagnant 18% d'un mois sur l'autre, leur première hausse mensuelle depuis juin 2014.
Selon plusieurs analystes, le Brent n'avait pas connu une telle performance mensuelle depuis mai 2009.
D'après les analystes de Commerzbank, les cours du Brent ont reçu un coup de pouce de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). En effet, la production de l'Opep en février aurait baissé à son plus bas niveau depuis juin 2014, lorsque les cours du pétrole s'échangeaient toujours autour des 110 dollars le baril, selon Commerzbank.
Mais plusieurs analystes invitaient à la plus grande prudence, la diminution de la production de l'Opep étant principalement liée au mauvais temps qui a perturbé les exportations de pétrole Irakiennes le mois dernier.
Les retards de livraison causés par le mauvais temps ont réduit les volumes d'exportation du pays de moitié, à environ 1,5 millions de barils par jour, dans les dix premiers jours de février.
Les marchés du pétrole sont soutenus par quelques fondamentaux éphémères, comme les retards de chargements en Irak, et des bribes de confiance, mais nous nous attendons à ce que les prix s'affaiblissent à nouveau dès que ces facteurs s'estompent, soulignaient les analystes de Barclays.
Du côté du WTI, la référence du brut américaine, le décompte des plateformes pétrolières en activité du groupe parapétrolier Baker Hughes a de nouveau déçu les opérateurs de marché.
Baker Hugues a fait état d'une baisse hebdomadaire de 33 unités, soit un ralentissement du déclin de nombre de plateformes en activité par rapport à la semaine dernière, et surtout par rapport aux semaines précédentes.
Si cette tendance continue, ceux qui attendent une réduction notable de la production américaine de brut dans la deuxième moitié de l'année pourraient être déçus, prévenaient les analystes de Commerzbank.
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