Le pétrole retombe à New York, repris par le pessimisme sur l'offre aux USA
Vers 14H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril cédait 1,26 dollar à 49,73 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), retombant sous les 50 dollars.
Selon les chiffres publiés mercredi par le Département de l'Energie, les stocks américains de pétrole brut ont augmenté de plus de huit millions de barils la semaine dernière mais les réserves d'essence et de produits distillés ont respectivement décliné de 3,1 millions et 1,8 million.
Les prix du pétrole ont rebondi hier après ces chiffres sur les stocks, mais on se rend compte qu'ils sont toujours très élevés, et les gens restent très inquiets, a rapporté Carl Larry, de Frost & Sullivan.
On commence à se préoccuper des effets d'une grève des raffineries américaines, entamée début février et frappant désormais un cinquième des capacités de production du pays, a-t-il ajouté. Les effectifs sont réduits, et la baisse de la demande des raffineries risque de contribuer à la hausse des stocks..
En baisse depuis juin, date à laquelle ils étaient deux fois plus élevés qu'à l'heure actuelle, les prix du pétrole ont été plombés en novembre par la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de s'abstenir d'abaisser son plafond de production.Dans ce contexte, les investisseurs sont très attentifs à tout propos venus de l'Arabie Saoudite, meneur du cartel, et, selon les experts de Commerzbank, ils ont fait montre d'un optimisme exagéré cette semaine après des déclarations d'Ali al-Nouaïmi, le ministre du Pétrole.
En se montrant optimiste sur la demande, Ali al Nouaïmi a stimulé les cours, notamment ceux du Brent côté à Londres, mais il n'a rien dit de vraiment nouveau, ont jugé les experts de Commerzbank. Après tout, même les plus pessimistes ne s'attendent pas un déclin de la demande cette année.
A ce sujet, on a eu de bonnes nouvelles d'Allemagne avec de bons chiffres, le chômage restant à un bas niveau ce mois-ci, a noté Carl Larry. Mais on se demande surtout ce que va donner la demande américaine, d'autant que l'hiver est très froid.
On espère que les réserves vont bientôt baisser de nouveau, mais cela ne peut pas se produire tant que les raffineries ne fonctionneront pas normalement, a-t-il insisté.