Le pétrole poursuit sa stabilisation après les stocks américains
Vers 11H40 GMT (12H40 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 61,76 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 13 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 59 cents à 50,40 dollars.
Le Brent et le WTI ont respectivement gagné 5% et 3,5% mercredi par rapport à la clôture de mardi, les marchés ayant choisi de se concentrer sur les facteurs positifs nichés dans les statistiques du Département de l'Énergie (DoE) américain sortis le même jour.
Les stocks américains de pétrole brut ont en effet augmenté de plus de huit millions de barils la semaine dernière mais les réserves d'essence et de produits distillés ont respectivement décliné de 3,1 millions et 1,8 million.
La forte augmentation des stocks de brut rapportée mercredi par le DoE montre que le marché est toujours excédentaire, notaient les analystes de Commerzbank. Mais, pour certains analystes, la hausse des réserves avait déjà été prise en compte par les marchés, notamment avec la sortie des chiffres de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) mardi, qui avait fait état d'une hausse de près de neuf millions de barils.
De plus, pour David Hufton, analyste chez le courtier PVM, la surabondance d'offre est quelque peu contrebalancée par les chiffres de la demande.
La soif des États-Unis pour les produits pétroliers a atteint en moyenne 19,72 millions de barils par jour (mb/j) cette année, soit 500.000 barils de plus qu'en 2014, et 700.000 barils de plus qu'en 2013, notait-on chez PVM.
La signes encourageants sur la bonne santé économique américaine et la chute des prix du pétrole a stimulé la demande à un moment où l'on s'attend à un ralentissement de la croissance de la production de brut américaine, expliquaient les analystes de PVM.
Cependant, le gonflement des stocks du terminal de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui ont augmenté de 2,4 millions de barils la semaine dernière et de 17 millions de barils depuis le début de l'année, selon Petromatrix, risque de continuer de peser sur les cours du WTI.
Depuis plusieurs semaines, les experts s'inquiètent en effet du niveau élevé des réserves de Cushing, qui servent de référence au pétrole échangé à New York.
Le marché craint qu'en raison du gonflement des stocks, la capacité de stockage arrive à son maximum, notait Torbjorn Kjus, analyste chez DNB.
Ces inquiétudes lestaient les cours du WTI qui s'échange à environ 11 dollars de moins que le Brent, même si, selon M. Kjus, la réaction des marché est exagérée.