Le pétrole rebondit à New York, le marché choisissant l'optimisme sur l'offre
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril, a gagné 1,71 à 50,99 dollars le baril, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les prix du pétrole, en légère baisse à l'ouverture à New York, ont hésité après la publication des chiffres hebdomadaires du Département de l'Energie (DoE) des Etats-Unis sur les réserves américaines, avant de se décider pour une franche hausse.
Les stocks américains de pétrole brut ont certes augmenté de plus de huit millions de barils la semaine dernière, mais les réserves d'essence et de produits distillés ont respectivement décliné de 3,1 millions et 1,8 million.
Cela laisse penser que la chute des prix du brut commence à avoir un effet positif sur la demande, et je pense que c'est ce qui pousse le marché vers le haut, a expliqué Gene McGillian, de Tradition Energy.
Pour certains analystes, la hausse des stocks avait déjà été prise en compte, notamment depuis la sortie des chiffres de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) mardi, qui a fait état d'une hausse de près de neuf millions de barils.Certains investisseurs relativisent en outre le gonflement car ils le liaient à des circonstances imprévues, comme la vague de froid au nord-est des États-Unis qui a réduit l'activité des raffineries, a rapporté Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Avant la publication des stocks, les experts de Commerzbank évoquait aussi la grève entamée au début du mois dans plusieurs raffinerie qui empêche le pétrole - le produit de base - d'être utilisé.
Quoi qu'il en soit, le rebond des cours n'est peut-être qu'une tentative de consolidation du marché, qui est tombé à son plus bas niveau en six ans en janvier, a tempéré Gene McGillian.
Les prix du pétrole ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis juin, le marché étant particulièrement abattu depuis que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'est abstenue en novembre d'abaisser son plafond de production.