Le pétrole grimpe malgré la hausse des stocks de brut américains
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 59,70 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,04 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 65 cents à 49,93 dollars.
Selon le département américain de l'Énergie (DoE), lors de la semaine achevée le 20 février, les réserves de brut ont augmenté de 8,4 millions de barils à 434,1 millions, contre une hausse de 3,7 millions de barils attendue par les experts interrogés par l'agence Bloomberg.
Les réserves américaines ont donc progressé plus que prévu la semaine dernière aux États-Unis, atteignant un nouveau plus haut depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du DoE.
La sortie du rapport a initialement pesé sur les cours, la hausse étant plus importante que prévue, mais les prix du Brent et du WTI se sont ensuite vite repris.La réaction négative initiale suggère que les spéculateurs étaient toutefois déçus car la production américaine reste peu affectée par la baisse des cours du pétrole, soulignait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
Mais pour de nombreux analystes, la hausse des stocks avait déjà été prise en compte par les marchés, notamment depuis la sortie des chiffres de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) mardi, qui a fait état d'une hausse de 8,9 millions de barils.
Les cours du WTI s'affaiblissaient déjà avant la sortie du rapport et s'échangeaient à 10 dollars de moins que le Brent avant l'annonce du DoE, soulignait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Néanmoins, selon M. Razaqzada, sans la forte baisse des réserves de produits pétroliers, les cours de l'or noir, et du WTI en particulier, auraient sans doute chuté.
Les stocks d'essence ont en effet baissé de 3,1 millions de barils, soit nettement plus que le déclin de 1,8 million que prévoyaient les experts. Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont aussi reculé, de 2,7 millions de barils, soit un peu moins que la baisse de 3,3 millions annoncée par les analystes.
De plus, pour M. Hansen, si les marchés ont dû faire face à une nouvelle hausse des stocks de brut, certains investisseurs pensent que ce gonflement est lié à des circonstances imprévues, comme la vague de froid au nord-est des États-Unis qui a réduit l'activité des raffineries.
La production de brut n'a augmenté que de 5.000 barils (la semaine dernière) contre 54.000 barils la semaine précédente, et peut-être que certains investisseurs pensent que l'on se rapproche potentiellement du pic de production (aux États-Unis) même s'il est beaucoup trop tôt pour le dire, estimait également M. Hansen.