Le pétrole grimpe aidé par la Fed et la Libye
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 59,41 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 51 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 39 cents à 49,84 dollars.
L'audition de la présidente de la Fed Janet Yellen (devant la commission bancaire du Sénat américain, NDLR) a donné l'excuse dont les investisseurs pariant sur une hausse des cours avaient besoin, mais à long terme les fondamentaux baissiers vont reprendre le dessus, prévenait Chris Beauchamp, analyste chez IG.
L'annonce initiale de Mme Yellen est relativement positive pour la santé économique, notait Anthony Cheung, analyste chez Ransquawk.
La présidente de la Banque centrale a en effet estimé que des progrès considérables avaient été faits sur l'emploi même si les salaires augmentaient faiblement.Du côté de l'offre, de nouvelles perturbations en Libye ont aidé les cours de l'or noir, et du Brent principalement.
Les efforts de la Libye pour augmenter sa production ont fait face à un nouveau coup dur, car une coupure du courant a perturbé la production des champs de Sarir et Messla qui approvisionnent le port de Hariga, soulignaient les analystes du courtier PVM.
Les attentes des marchés sur une reprise des exportations depuis Marsa al Hariga après le redémarrage du pipeline qui le relie au champ pétrolier de Sarir avaient pesé sur les cours en début d'échanges européens.
La production du pays était tombée à environ 150.000 barils par jour (b/j) après l'attaque sur le pipeline il y a deux semaines.
La barrière psychologique des 60 dollars a de fortes chances d'être franchie dans les prochaines séances, sous l'effet des perturbations en Libye qui soutiennent les cours depuis déjà quelques temps, notait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Par ailleurs, les marchés attendaient sereinement la publication des stocks de brut par le département américain de l'Energie (DoE) mercredi.
Pour M. Dembik, les statistiques ne devraient pas créer de vagues sur les marchés mercredi car aucune surprise n'est attendue.
Les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à une nouvelle hausse des stocks de brut, de 3,6 millions de barils.
Cette donnée est déjà intégrée dans les prix depuis plusieurs séances, constatait l'analyste.