Le pétrole rebondit en Asie mais reste sous pression
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril prenait 11 cents, à 49,56 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance s'adjugeait 29 cents, à 59,19 dollars.
Les analystes n'entrevoient pas de changement sensible des fondamentaux sur le marché de l'or noir dans les mois qui viennent, avec une production croissante - même ralentie - aux Etats-Unis, stable ailleurs et une demande insuffisante pour absorber l'offre.
Aux Etats-Unis, plusieurs mauvaises nouvelles ont frappé le marché la semaine dernière, dont un bond de huit millions de barils dans les réserves de brut, et un déclin jugé décevant du nombre de plateformes pétrolières en activité.
Le département américain de l'Energie (DoE) doit publier mercredi son nouveau rapport hebdomadaire sur les réserves de brut américaines. Selon l'agence Bloomberg, celles-ci ont augmenté de 3,75 millions de barils la semaine dernière, à 425,6 millions de barils, un record depuis août 1982.
L'Opep, qui pompe 40% du pétrole mondial et qui a maintenu son niveau de production en novembre malgré les appels pressants de certains de ses membres dont les finances sont fortement grevées, n'a pas l'intention de convoquer une réunion d'urgence, avant sa réunion d5 juin, selon une source interne.L'Opep a extrait 30,9 millions de barils par jour en janvier, un volume supérieur pour le huitième mois consécutif à son objectif de 30 millions, selon Bloomberg.
A cela s'est ajoutée au cours du week-end une extension de la grève des raffineries américaines, qui concerne désormais des sites représentant un cinquième de la production américaine.
Entamée depuis le début du mois, cette grève n'a pour l'heure pas beaucoup fait bouger les prix du pétrole, notamment parce que les sites continuent dans l'ensemble à fonctionner à une cadence habituelle.
Il semble pour l'instant que le forage aux Etats-Unis va ralentir, la croissance de la production mondiale devrait freiner et la demande, au moins aux Etats-Unis (premier consommateur mondial) réagit positivement à la baisse des prix, notait la banque Barclays. En bref, le marché devrait rester marqué par une offre excédentaire pour l'essentiel de 2015, mais les prévisions au-delà escomptent des fondamentaux plus équilibrés.
Le déséquilibre offre/demande s'aggrave en outre avec la réouverture du port libyen de Marsa al Hariga et le redémarrage du pipeline qui le relie au champ pétrolier de Sarir. La production libyenne est tombée à 150.000 barils par jour (bj) contre 1,5 million bpj en temps normal après l'attaque de l'oléoduc il y a deux semaines.
Lundi, le cours du baril de light sweet crude avait perdu 1,36 dollar à 49,45 dollars le baril, après une baisse de près de 2,50 dollars du contrat de référence la semaine dernière, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent avait terminé à 58,90 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 1,32 dollar.
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