Le pétrole finit en baisse à New York, sans signe d'un déclin de l'offre
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril, a perdu 1,36 dollar à 49,45 dollars le baril, après une baisse de près de 2,50 dollars du contrat de référence la semaine dernière.
Le marché est en baisse car on se rend compte que l'offre va continuer à franchement s'accroître, que ce soit en termes de réserves ou de production, a résumé John Kilduff, d'Again Capital.
Aux Etats-Unis, plusieurs mauvaises nouvelles ont frappé le marché la semaine dernière, dont un bond de huit millions de barils dans les réserves de brut, et un déclin jugé décevant du nombre de plateformes pétrolières en activité.
Le marché est extrêmement volatil, et il est maintenant dominé par la perspective d'une nouvelle hausse des stocks, a prévenu Matt Smith, de Schneider Electric.
A cela s'est ajoutée au cours du week-end une extension de la grève des raffineries américaines, qui concerne désormais des sites représentant un cinquième de la production américaine.Entamée depuis le début du mois, cette grève n'a pour l'heure pas beaucoup fait bouger les prix du pétrole, notamment parce que les sites continuent dans l'ensemble à fonctionner à une cadence habituelle.
Toutefois, si le mouvement persiste et que l'on assiste à une baisse de la production, cela va certes soutenir les prix des produits à base de pétrole, mais, en ce qui concerne le brut lui-même, cela va encore relever le niveau (des réserves), et pourrait exercer de nouvelles pressions sur les cours, a expliqué John Kilduff.
Enfin, les échanges pétroliers, libellés en monnaie américaine, pâtissent également d'un renforcement du dollar, qui gagne du terrain face à l'euro, dans un contexte de doutes persistants sur la situation grecque.