Le pétrole peine à rebondir après un nouveau gonflement des réserves américaines
Vers 14H20 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars, dont c'est le dernier jour de cotation, reculait de 17 cents, à 50,99 dollars le baril.
Le léger rebond du marché observé à l'ouverture était avant tout technique, selon les analystes, porté des des mouvements de rachats après l'excès de positions baissières prises avant la parution du rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis jeudi, a expliqué Bob Yawger, de Mizuho Securities.
Car, si ces réserves ont encore augmenté de presque 8 millions de barils, à de nouveaux records depuis 1930, leur progression a été moindre que certains ne l'avaient craint. La fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) avait en effet prévu mercredi soir un bond bien plus important, de 14,3 millions de baril.
Les fondamentaux du marché étaient toutefois nettement baissiers, l'offre restant surabondante par rapport à la demande anticipée, ce qui expliquait le redécollage difficile des prix du brut. Ils perdaient fin janvier quelque 60% de leur valeur depuis la mi-juin.
Dans ce contexte, les opérateurs scrutaient avec une attention toute particulière les chiffres sur l'activité des puits de forage aux Etats-Unis, comptabilisés par le groupe parapétrolier Baker Hughes, qui devaient être publiés vers la mi-séance.Le déclin du nombre de ces plateformes a alimenté dernièrement les espoirs des investisseurs d'un rééquilibrage prochain du marché.
Une nouvelle baisse est attendue, ce qui pointe vers un déclin de la production américaine dans la deuxième partie de l'année, ont ainsi souligné les analystes de Commerzbank.
Mais cela ne change rien à la surabondance d'offre considérable sur le marché à court terme, ont-ils ajouté.
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