Le pétrole monte à New York, misant sur un déclin de l'offre américaine
Vers 14H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars gagnait 1,08 dollar à 52,77 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours continuent à être portés par le déclin du nombre de puits de forage aux Etats-Unis la semaine dernière, a expliqué Matt Smith, de Schneider Electric.
En effet, même si cela n'est pas une indication que la production va commencer à décliner tout de suite, ce qui ne pourrait intervenir que dans plusieurs mois, c'est une opportunité pour les investisseurs optimistes de se positionner en hausse sur le marché, a-t-il précisé.
Selon des chiffres du spécialiste du forage américain Baker Hughes publiés vendredi, le nombre de puits de forage pétrolier en activité a décliné de quelque 83 unités au cours de la semaine achevée vendredi. Quelque 199 plates-formes ont en outre cessé leur activité en janvier, selon la même source.
Cela correspond à une baisse de quelque 29% depuis le pic d'octobre dernier, a ajouté M. Smith.A quelque 1.140 plates-formes restantes, le nombre total des puits de pétrole en activité (est) à son plus bas niveau depuis décembre 2011, ont noté les analystes de Commerzbank.
A l'heure où les stocks de brut américains se situent à des records historiques et où la production évolue à des seuils quasi record, ces signes d'un ralentissement futur faisaient espérer un renversement de la dynamique actuelle d'offre surabondante face à une demande incapable de l'absorber complètement.
L'humeur acheteuse suscitée par ces chiffres occultait en partie l'influence d'un dollar toujours plus fort, a aussi relevé Matt Smith.
En progression depuis des mois, le billet vert tend en effet à rendre moins intéressants les achats d'actifs libellés dans cette monnaie, comme le brut, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Sur le front de la demande, outre des inquiétudes persistantes en zone euro, accentuées par le problème de la dette grecque, les opérateurs craignaient un ralentissement de la consommation chinoise.
La demande du pays le plus gourmand en brut de la planète, après les Etats-Unis, a baissé de 8% en janvier, par rapport au mois de décembre, ont souligné les analystes de Commerzbank.
Clairement les réserves stratégiques sont remplies (la Chine avait profité des prix bas de l'or noir pour réapprovisionner ses réserves de brut, NDLR), après les gros achats vus ces derniers mois, ont-ils insisté.