Le pétrole retombe à New York, le marché se retournant sur l'offre américaine
Vers 14H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars cédait 1,37 dollar à 52,16 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au lendemain d'une hausse de 75 cents.
On est probablement en train de se préparer à une hausse des réserves, qui risquent d'avoir franchi un nouveau record la semaine dernière, a rapporté James Williams, de WTRG Economics.
Le département de l'Energie (DoE) publiera jeudi à 16H00 GMT ses chiffres hebdomadaires, un jour plus tard qu'à l'habitude en raison d'un jour férié lundi.
La semaine dernière, ils ont témoigné d'un niveau sans précédent depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du département de l'Énergie, et depuis novembre 1930 sur la base des données mensuelles qui précédaient.
Les chiffres du terminal de Cushing, dans l'Oklahoma, seront particulièrement scrutés car ils servent de référence au WTI.A l'heure actuelle, il y a tout simplement trop de pétrole à Cushing pour les raffineries américaines, a jugé James Williams.
Avant les chiffres officiels du DoE, les investisseurs assimileront mercredi soir ceux de l'American Petroleum Institute (API), fédération du secteur, jugés comme un bon indicateur sur le niveau des stocks.
Par ailleurs, certains analystes notaient l'écart de plus en plus élevé entre le cours du WTI et celui du Brent de la mer du Nord, côté à Londres, qui s'échange un peu au-dessus de 61 dollars.
Même si le Brent est aussi en baisse mercredi, la différence de prix avec le WTI est de plus de huit dollars, soit la plus importante depuis l'été 2014, alors que les deux barils valait à peu près le même prix le mois dernier, comme l'ont souligné les experts de Commerzbank.
Nous attribuons cet écart de plus en plus important au développement des réserves américaines, qui pèse sur le WTI, ont-ils jugé.
Le Brent, de son côté, profite de l'attention renouvelée aux risques d'approvisionnement, ont-ils précisé. La Libye, par exemple, n'exporte quasiment plus de pétrole, car tous ses terminaux sont fermés en raison des troubles.
Une attaque a été menée contre un gisement la semaine dernière, et l'Egypte a commencé lundi à bombarder le pays, en représailles à la décapitation de chrétiens coptes égyptiens, revendiquée par l'organisation Etat islamique.